Par Boni Guy-Roland Kadio
Pendant l’été, l’ancienne cafétéria de l’Université s’est revêtue de ses plus beaux atours. Du mardi au jeudi 3 septembre, l’U d’O inaugurait sa nouvelle cafétéria 24 /7. La Rotonde était sur place pour découvrir toutes les nouveautés et en apprendre davantage sur les forfaits alimentaires.
Un nouvel aménagement tout en ergonomie
La nouvelle cafétéria est organisée comme un « buffet » où il est possible de manger autant qu’on veut selon son forfait, mais où il est formellement interdit d’emporter la nourriture. On y retrouve des menus variés pour répondre aux besoins alimentaires de tous, végétariens et végétaliens inclus, à en croire Valérie Chon, chef. Aussi, un espace de divertissement est aménagé avec Xbox et PlayStation.
La cafétéria dispose de plus de 680 places assises. Cet espace rénové de 20 000 pieds carrés est agrémenté de trois écrans publicitaires, de prises électriques, et dispose également d’un kiosque d’information nutritionnelle. Le coût total des rénovations s’élève à plus 5,5 millions de dollars selon Patrick Genest, le directeur des Services alimentaires de l’Université.
Pourquoi toutes ces rénovations? « C’est un besoin pour l’université d’avoir une nouvelle cafétéria », explique M. Genest. « Au plan alimentaire et culinaire, il fallait un énorme changement. Moins de produits achetés et précuits. Moins de sel, moins de gras. Plus de goût, plus de saveur. Plus de disponibilité et de variété. Et un prix qui satisfait les besoins des étudiants. » Mais cela, rien n’est moins sûr.
De nouveaux forfaits alimentaires obligatoires, ou non
L’autre particularité de la nouvelle salle à manger se trouve dans les quatre grands forfaits qui l’accompagnent : le forfait alimentaire obligatoire de cinq jours, le forfait de sept jours, le forfait avec solde dégressif et le forfait à la porte.
Ainsi, cette année, les étudiants de première année habitant aux résidences Stanton, Thompson, Marchand et Leblanc et 90 U seront obligés de prendre un forfait alimentaire cinq jours, au coût de 3500 $ l’année. Selon M. Genest, ce sont « de 1700 à 1800 étudiants de première année qui seront concernés ». Les forfaits donnent un accès nuit et jour à la salle à manger, du lundi au vendredi ou du dimanche au jeudi, avec six entrées gratuites pour des invités.
Le forfait illimité de sept jours coûte entre 4 100 $ et 4 300 $ pour l’année universitaire et offre 10 entrées gratuites aux invités. Il est optionnel. Outre ceux-ci, il existe des forfaits plus personnalisés : l’achat en bloc d’accès par semestre. Ceux-ci varient de 25, 50 à 75 accès. On peut aussi choisir l’option « payer à la porte »; 6,95 $ pour le déjeuner, 9,95 $ pour le dîner, 11,95 $ pour le souper et 9,95 $ en soirée.
Des préoccupations : trop de contraintes?
Les représentants du Centre des droits étudiants de la FÉUO, Mireille Gervais et Julien de Bellefeuille émettent toutefois d’importantes réserves, notamment sur la disponibilité des places, le fait qu’il soit impossible d’emporter de la nourriture au risque de voir son forfait résilié et l’obligation de payer pour avoir accès à la salle.
Mme Gervais s’inquiète : « Il y aura un système de réprimande orale et écrite. Des gardes de sécurité, pendant une semaine, surveilleront les différents points d’accès pour dissuader tout étudiant qui emporterait de la nourriture. » Et M. Bellefeuille d’ajouter : « Si tout le monde doit être là physiquement dans l’enceinte sans la possibilité de sortir avec la nourriture, cela risque d’être très problématique pour ce qui est de la disponibilité des places assises. »
En réponse à ces préoccupations, M. Genest soutient que « l’offre alimentaire n’est pas limitée sur le campus. Il y a Bento sushi, Café écologique et d’autres points de vente alimentaire offerts sur le campus », pour ceux qui ne voudraient pas avoir à payer de forfait.