Actualités
Par : Nicolas Hubert
La Semaine du mieux-être, organisée par le Service de Santé mentale et mieux-être de l’Université d’Ottawa (U d’O), s’est ouverte en début de semaine dernière au sein d’un campus endeuillé et marqué par une certaine appréhension face aux enjeux de santé mentale et de bien-être auxquels est confrontée la communauté étudiante. Comment l’Université réagit-elle face à l’urgence de cette situation et de quelle manière s’adressera-t-elle aux défis auxquels elle fait face ?
Comme en témoigne le tragique incident survenu au cours de la session d’hiver 2017, ainsi que celui de la semaine précédente, les enjeux liés à la santé mentale et le bien-être font face à une situation alarmante au sein de notre communauté universitaire. De nombreu.x.ses étudiant.e.s confronté.e.s à ces défis ne cessent de pointer du doigt les structures de prise en charge mises à disposition par l’U d’O, que cela soit pour répondre à des situations d’urgence ou des traitements de long terme.
La Gestionnaire des relations avec les médias de l’U d’O, Néomie Duval, reconnait que « malgré les efforts déployés au fil des ans, les défis liés à la santé mentale demeurent importants » sur le campus et que certaines lacunes demeurent quant à ces enjeux. Duval précise ainsi qu’ « il s’agit d’un aspect fondamental de la vie universitaire et de la réussite académique » et que l’U d’O doit « y consacrer toutes les énergies nécessaires ».
Une volonté appuyée par Frémont qui, lors de l’ouverture de la Semaine du mieux-être, a insisté sur le fait que ces enjeux sont « l’affaire de tous » et a souligné l’importance de « prendre soin de soi, des uns et des autres et puis de notre Université ».
Un plan d’action globale
À cette occasion, Frémont a annoncé la création d’un Groupe d’action, coprésidé par Gary Slater, vice-recteur associé aux Affaires étudiantes et internationales, et Michel Guilbeault, vice-recteur associé aux Services aux étudiants, destiné à formuler et à mettre en œuvre un Plan d’action global sur la santé mentale et le mieux-être à l’Université d’Ottawa.
Duval précise que ce plan d’action s’appuiera sur quatre piliers comprenant la sensibilisation, la mobilisation et la coordination des initiatives déjà existantes, l’amélioration des services d’appui ainsi que la formation « pour apprendre comment s’occuper de soi-même et d’autrui ».
De multiples initiatives et services sont mobilisés sur le campus pour soutenir et venir en aide à quiconque en éprouvant le besoin. La Semaine du mieux-être en est la principale vitrine. En tant qu’événement de sensibilisation, elle a également pour fonction d’informer et de familiariser les étudiant.e.s avec les ressources leur étant destinées.
« Un spectre, un continuum »
« Il n’y a pas seulement une seule initiative. La santé mentale et le mieux-être, ce n’est pas forcement une chose, avec une seule activité. C’est un spectre, un continuum », explique April MacInnes, conseillère principale au service de Santé mentale, avant de préciser qu’au travers la Semaine du mieux être son service travaille « en essayant de mobiliser le plus possible les professeurs, les facultés et les services ».
Benoit Lefebvre, Conseiller en mieux-être et retour au travail pour le service des Ressources humaines de l’U d’O, souligne à ce sujet que l’ensemble des activités organisées à cette occasion guide les participant.e.s vers le site internet du service de Santé mentale et les incite « à prendre connaissance des ressources disponibles sur le campus ». « À l’Université, il y a déjà beaucoup de ressources en place », ajoute-t-il, en appelant à accentuer la communication sur leur existence.
MacInnes se réjouit également de l’annonce faite par Frémont. « Le campus en vient à ce que tout le monde commence à travailler encore plus ensemble », salue-elle en estimant que « c’est une chose très positive […] que tout le monde, les professeurs, les étudiants et les facultés commencent à se rassembler sur ce sujet ».
Une évolution permanente
« Avec le mieux-être, il y a toujours de l’évolution, il y a toujours des points que nous pouvons améliorer, ou des aspects sur lesquels nous pouvons innover », ajoute Lefebvre. Et d’expliquer que cette année le service de Santé mentale a mis l’accent sur l’amélioration de son matériel de communication. « Le thème a changé », précise-t-il en expliquant que le service de Santé mentale a tenté de définir quels étaient les piliers du mieux-être et a identifié des points clés tels que « les aspects financier, intellectuel, social, environnemental, de santé, sportif et spirituel ».
Tout comme MacInnes, Lefebvre a tenu a mettre en avant l’implication des étudiant.e.s sur ces enjeux et le rapprochement continu de la Semaine du mieux-être avec la Semaine de sensibilisation à la santé mentale qui se déroulera du 29 janvier au 2 février. « Les étudiants ont pris la relève de cette semaine-là » pour continuer la sensibilisation et maintenir un dialogue au sein de la communauté universitaire, conclut Lefebvre.