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L’un des derniers hivers sur Terre ?

Crédit visuel : Fabrice Ahadi – Photographe 

Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste 

Alors que la température joue la drama queen, le printemps se faufile au milieu de l’hiver. Mouillé.e.s jusqu’à la moelle par une pluie torrentielle ou pris.es dans une tempête de neige, qui sait ce que l’avenir nous réserve ? On ne va pas se mentir,  je crois bien qu’il y a quelque chose qui cloche dans la météo.

Il y a de cela quelques jours, je me dore la pilule au soleil, j’éclipse un sourire. Je prends une grande bouffée d’air et je me dis que ça sent la fin de l’hiver. Je me vois déjà en jupe et en maillot de bain.

Dans ma tête, j’ai déjà la peau bronzée et des tâches de soleil sur mes petites pommettes. Arrêtez ; attendez ! On est début mars. Une alarme rouge éclate dans ma tête : réchauffement climatique ! Je répète : réchauffement climatique !  

Tout mon système nerveux se met en branle. Je capote un peu et je me sens mal d’être heureuse que le mercure monte. Je ne sais pas quoi faire.

Google, réponds-moi franchement 

Bien décidée à me sortir de cette impasse, je tape sur mon moteur de recherche « réchauffement climatique Ottawa ». Rapidement, je tombe sur cet article de Radio-Canada : « Les hivers enneigés de votre enfance ne reviendront jamais ». Quoi ? Je déglutis ! Une vague de nostalgie paralysante m’envahit, j’ai envie de pleurer.

L’article est très bien fait malgré l’angoisse qu’il provoque, lors de sa lecture. C’est presqu’un morceau d’art, même. Il illustre précisément ce qui est en train de se passer : il tombe de moins en moins de neige au Québec et au Canada.

Selon Ross Brown, expert en couverture neigeuse à Environnement Canada, « cette diminution est directement liée au réchauffement climatique ». Il spécifie que ça ne veut pas dire qu’il fera moins froid, mais que nous allons avoir une température en dents de scie. Bref, un peu comme ce que nous avons eu cet hiver. Chaque jour était une véritable surprise. Le 0 flirtait avec le -20.

Le résultat de ce basculement météorologique ? Des perturbations pour les fermiers, une saison de ski plus courte, une augmentation des risques de feux de forêt durant l’été… Je pense que vous avez compris : ça ne s’annonce pas joli joli !

Conclusion tragique

Je décide de lancer un appel à tou.te.s parmi mes proches. Je leur demande leur avis sur l’arrivée rapide du printemps. En guise de réponse, on me fait remarquer les inondations près de nous et ailleurs, dans des pays en voie de développement, les sécheresses et la fonte de glace. Décidément, les bonnes nouvelles se font rares !

Faute de meilleure solution, je songe sérieusement à aller faire du camping, en solidarité avec le mouvement international Extinction Rebellion, devant le Parlement. En effet, selon Brown, diminuer le réchauffement climatique c’est l’unique solution pour sauver nos hivers et notre planète.

Je pense aussi à me construire une maison sur pilotis qui résistera aux inondations. Quoique cette dernière solution de remplacement est un tantinet égocentrique.

La météo yo-yo, c’est un signe de la Terre. On n’a plus le choix : action, action, action. Chers lecteurs, chers étudiant.e.s, élevons nos voix ! Luttons pour que cet hiver ne soit pas le dernier des hivers. Cela peut sembler cliché comme conclusion, mais je tente de vous guider vers l’heure juste : il est minuit moins une.

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