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Par : Nicolas Hubert-Chef du pupitre Actualités
Sensibilisation aux dangers des opioïdes
L’Université d’Ottawa (U d’O) a annoncé le 28 août se joindre à Santé publique Ottawa et le Service paramédic d’Ottawa (SPO) pour mener sur le campus, lors de la rentrée universitaire, une campagne de sensibilisation aux risques associés au fentanyl ainsi qu’à l’usage d’autres drogues. Dans le cadre de cette initiative, le SPO a offert plusieurs formations sur la crise des opioïdes à l’Équipe des premiers répondant du Service de la protection de l’U d’O, ainsi qu’aux bars et clubs situés sur le campus.
La FÉUO recul sur le naloxone
Le personnel du Service de la protection a ainsi reçu la formation nécessaire à la manipulation et l’administration des 20 trousses nasales de naloxone, un antidote utilisé en cas de surdose de fentanyl, dont l’U d’O l’a équipé afin qu’elle puisse réagir immédiatement en cas de surdose à ce produit.
Cependant, le président de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO), Hadi Wess, a en fait savoir le 1er septembre, par l’intermédiaire du journal L’actualité, que pour des raisons de responsabilité civile l’équipe des 36 premiers répondants de l’U d’O (ÉPRUO) n’est pour l’instant pas habilité à administrer du naloxone. La FÉUO souhaitait initialement qu’une centaine d’étudiant.e.s soient équipé.e.s de trousses de naloxone afin de pouvoir intervenir le plus rapidement possible en cas de surdose lors des activités organisées pour la Semaine 101.
Une sensibilisation en demi-teinte
Si Élodie Lebeau, étudiante en première année en Biologie, confirme avoir reçu un courriel de l’U d’O abordant sur les risques liés à la consommation d’opioïdes et d’autres drogues, et reçu des informations dans la Trousse 101 fournie par la FÉUO, elle n’a cependant pas remarqué d’autres activités de sensibilisation sur le campus.
Elizabeth Van Berkel, étudiante en première année en Psychologie linguistique partage ce constat. « Il y a des ‘posters’ partout sur le campus, mais si tu ne t’arrêtes pas pour les lire, tu ne peux pas être informé », explique-t-elle tout en soulignant la bonne initiative prise par l’U d’O pour former les premiers répondants ainsi que le personnel des débits de boissons présents sur le campus.
Une étudiante de deuxième année, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, nous affirme avoir pris des substances psychoactives lors de sa participation à la Semaine 101 de la précédente rentrée universitaire. Cette dernière n’a néanmoins pas eu connaissance de la campagne de sensibilisation menée par l’U d’O mais estime « qu’il s’agit d’une bonne initiative, il est bien de prévenir des situations dangereuses comme celles-là ».
Van Berkel soutient cependant le recul de la FÉUO à ce sujet: « Je crois que c’était une bonne idée, mais je suis certaine que si la FÉUO a changé de position, il y a une bonne raison » explique-t-elle même si elle espère que cette décision n’a pas eu d’impact sur la santé et le bien-être des étudiant.e.s.