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Sports et bien-être

L’U d’O refuse de divulguer les documents de son enquête indépendante

23 janvier 2015

– Par Gabrielle Dubois et Marc-André Bonneau –

L’Université d’Ottawa (U d’O) a refusé de rendre publics les documents qui ont suivi son enquête indépendante, qui faisait suite à des allégations d’agression sexuelle qui planaient contre des joueurs de l’équipe de hockey masculin des Gee-Gees.

Les rapports de l’enquête que l’Université d’Ottawa a mise sur pied semblent s’insérer dans le cadre d’une stratégie juridique contre de potentielles poursuites, rapporte le Globe and Mail suite à une demande d’accès à l’information de la Presse canadienne.

Le refus de la divulgation des documents de l’enquête a entrainé le dépôt d’une plainte de la Presse canadienne contre l’U d’O au Bureau du commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario.

D’après un avocat de l’Université, l’établissement s’était servi des deux rapports d’enquête pour recevoir des conseils juridiques. Cette dernière aurait censuré les noms des joueurs pour ensuite fournir le rapport modifié aux médias.

Dans un communiqué de presse, l’Université a annoncé que les conclusions de M. Gaon ne seraient pas publiées pour « éviter toute interférence avec l’enquête en cours et respecter la confidentialité de l’établissement ».

Allan Rock, le recteur de l’Université d’Ottawa, a confirmé que Steve Gaon, l’enquêteur de l’incident, avait rendu un rapport d’enquête.

Anne-Marie Roy, présidente de la Fédération étudiante de l’U d’O, a affirmé qu’il est dans l’intérêt de la communauté universitaire que ce rapport soit rendu public.

Des accusations d’agression sexuelle ont été déposées contre deux joueurs des Gee-Gees en août dernier. L’équipe de hockey a donc été suspendue pour deux saisons entières. Les joueurs de l’équipe ont cependant intenté un recours collectif de six millions de dollars contre l’établissement après avoir été injustement associés aux accusations, selon eux.

« Si vous punissez quelqu’un, vous devez du coup les informer des raisons de leur suspension, c’est un principe fondamental d’équité », a déclaré Me Lawrence Greenspon, l’avocat chargé du recours collectif.

« Comment sommes-nous censés tenir l’Université responsable de cas de violence sexuelle s’il n’y a absolument pas de transparence, si nous ne savons pas ce qui se passe réellement? », a déclaré Mme Roy. « S’il y a des conclusions graves dans ce rapport, comment fait-on pour s’assurer que l’Université met tout en place pour que cela ne se reproduise plus? ».

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