Par Maxime Jolicoeur
Cet été fut, comment dire, très difficile pour notre université bien-aimée. Premièrement, La Rotonde a obtenu des documents qui indiqueraient que certains employés de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), incluant le président, auraient utilisé des fonds de la Fédération pour leur propre bien. Mais bien avant que cette saga, qui n’a aucune fin en vue, ne soit publiée par La Rotonde, une autre bombe à Gee-Gees explosait à Thunder Bay.
En mars 2014, l’Université d’Ottawa décide de suspendre le programme de hockey en raison d’accusations d’agressions sexuelles envers certains joueurs de l’équipe. Au moment de la décision, il y avait peu d’information disponible au public. Ceci a donc fait en sorte que plusieurs habitants de la ville et la plupart des étudiant.e.s ont décidé de donner le bénéfice du doute à l’Université et, en fin de compte, c’était malheureusement une erreur.
Non seulement la saison 2013-2014 a dû être annulée en pleine course aux séries, mais, en plus, seulement deux joueurs ont été formellement accusés. Suspendre un programme complet pour les actions de deux joueurs (qui n’avaient aucunement été prouvées à ce moment-là) semble un peu, ou même, très ridicule. Eh bien, vous n’êtes pas les seuls à croire cela. En janvier 2015, tous les joueurs de l’édition 2013-2014, sauf les accusés, ont déposé un recours collectif contre l’Université. Cette histoire, malheureusement, a détruit leur renom. Il est certain qu’à chaque fois qu’un ancien mentionnera avoir joué pour l’équipe de 2014, la première question qu’il recevra sera reliée à ce scandale, qui a non seulement fait très mal aux joueurs et à l’équipe, mais aussi à l’Université, notre Université.
Un verdict qui fait mal à l’Université
En l’espace d’un été, la réputation de l’école a pris un mauvais coup… Donc pourquoi parlons-nous de cette ancienne nouvelle? Eh bien cet été, les deux accusés ont été déclarés non-coupables des agressions. Selon la juge, la présumée victime aurait menti plusieurs fois aux policiers, et il n’y a aucune preuve qui démontre la culpabilité des deux anciens Gee-Gees. Ceci m’emmène vers un autre sujet : pourquoi prendre une décision aussi importante avant d’avoir assez de preuves crédibles? C’est une question que beaucoup d’étudiant.e.s se posent.
Quelle aurait été la bonne réaction? Je n’ai pas de réponse pour cela non plus. Le sujet des agressions sexuelles est, et sera toujours, l’un des sujets les plus délicats. L’Université a, dans ce cas, très mal réagi à cette nouvelle et malheureusement pour tous les athlètes universitaires dans le pays, a créé un précédent. Suivant cet exemple, la réaction des écoles du Canada devrait maintenant être d’annuler le programme en question quand des accusations sont posées envers un athlète.
Une réputation qui restera
L’équipe de hockey entamera sa troisième saison depuis le scandale, le 11 octobre prochain au Carleton Ice House. Heureusement pour nos Gee-Gees, ils ont marqué plusieurs succès depuis leur retour. Dans leur première saison, ils ont pu se qualifier pour les séries éliminatoires. L’an dernier, nos Gee-Gees ont défait les Ravens en cinq matchs pour accéder au deuxième tour. L’équipe de hockey des Gee-Gees aura toujours un poids de plus sur le dos, mais les Gee-Gees nous ont donné plusieurs moments de joie et de fierté depuis cet incident. À chaque visite, cette histoire devient de plus en plus lointaine dans la tête des partisans de nos Gee-Gees.