Crédit visuel : République populaire du délice
Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste
Les aliments mal-aimés retrouvent une seconde vie dans la cuisine de la République populaire du délice (RPD). Ce rassemblement collectif alimentaire propose à la communauté étudiante de cuisiner tous les mercredis, à 9h, dans l’espace Déjà-Vu de la bibliothèque Morisset de l’Université d’Ottawa (U d’O) ou d’y manger gratuitement, à 11h30, un repas végétarien.
Bien ancrée depuis une dizaine d’années dans la communauté universitaire, la RPD s’adapte et évolue selon les défis qui se présentent à elle. Au début, raconte Guy-Philippe Côté, ex-membre de RPD et étudiant à la maîtrise en théâtre, l’association faisait de la fouille de déchets, soit de la recherche de nourriture comestible dans les poubelles. L’objectif était simple : agir contre le gaspillage alimentaire.
Des mercredis chargés
Maintenant, l’épicerie Herb and Spice fait don de ses aliments non vendus à la RPD. Le mercredi matin, des membres de la RPD s’y rendent afin de récupérer les denrées qui sont essentiellement des fruits et des légumes. Ils complètent le tout avec des dons ainsi quelques achats. « Pour que les repas soient complets, on va acheter du riz, des lentilles ou des pâtes et pour que ça soit goûteux, on va acheter des épices », explique Victor Pelletier, étudiant en anthropologie et membre de la RPD depuis 2017.
Par la suite, les membres se retrouvent à l’Université pour cuisiner. Les produits sont différents chaque semaine : « mercredi dernier, […] c’était la journée des patates, on en a reçu plein, on [en] a fait toute sorte de plats », relate Pelletier. Les plats sont préparés à partir de la créativité et les connaissances de chacun.e.s , continue-t-il. La spontanéité est de mise.
Le mandat derrière le délice
Le collectif vis aussi à offrir un espace ouvert et sécuritaire pour tous. De nombreuses amitiés sont créées au sein de l’association informe Pelletier. Celui-ci invite les étudiant.e.s qui se sentent seul.e.s à faire un tour dans leur local pour apprendre à cuisiner, manger ou discuter. « C’est un endroit où l’on peut se sentir valorisé.e. C’est aussi festif lorsqu’on se rencontre », explique-t-il.
Côté, confie qu’il garde de la RPD « le souvenir d’un endroit de rencontre avec des gens d’une générosité et d’une grandeur d’esprit comme on en trouve peu ». Offrir des repas nutritifs, partager le plaisir de manger en ayant une conscience écologique sont les principaux objectifs du groupe. Les tâches s’échangent et se partagent, explique Pelletier. En effet, ll n’y a pas de hiérarchie, ni de rôles ou de positions fixes.
Il est possible de venir y manger sans avoir à participer à la préparation des repas. Pour plus d’informations quotidiennes, il est recommandé de suivre la page Facebook de la RPD.