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L’Ontario vient en aide à l’Australie

26 janvier 2020

Crédit visuel : Andrey Gosse – Directeur artistique 

Par Yasmine Hursault – Cheffe du pupitre Actualités 

 

L’Australie fait face, depuis septembre dernier, à des feux de brousse qui touchent particulièrement les États de la Nouvelle-Galles du Sud, du Queensland et de Victoria. Depuis le 3 décembre 2019, l’Ontario a envoyé, à sept reprises, du personnel de gestion des feux pour aider sur place. 

Isabelle Chenard, spécialiste des communications et des relations avec les médias du Ministère des Richesses naturelles et des Forêts, parle d’« une saison des feux sans précédent ». 

Les incendies se sont déclenchés alors que l’été en Australie n’était pas encore entamé. Les journées les plus chaudes sont encore à venir, en mars et en avril. 

Depuis début janvier 2020, des chutes de pluie ont aidé à contenir les brasiers les plus importants dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, au sud-est de l’Australie. Cependant, de  fortes précipitations et des orages ont entraîné, dans le Queensland, au nord-est du pays, des inondations soudaines. 

L’implication de l’Ontario 

Au total, 28 membres du personnel de gestion des incendies de l’Ontario ont été déployé.e.s en l’Australie, depuis décembre 2019. Ces derniers durent entre 31 et 38 jours, selon l’État qui reçoit le personnel, précise Chenard. Les trois membres du premier groupe de personnel, déployé.e.s le 3 décembre dernier, sont de retour au Canada depuis le 9 janvier.

« Les pompiers forestiers […] travaillent en groupes de quatre que nous appelons « équipes de feux ». Ils sont les pompiers sur le terrain qui travaillent pour éteindre les feux de forêt […]. Le personnel de gestion des feux remplit des rôles stratégiques en tant qu’appui pour les pompiers forestiers qui sont sur le terrain », explique Chenard.

Elle précise que « le personnel de l’Ontario […] procure de l’appui au personnel australien, et s’intègre aussi dans certain cas à des équipes de gestion des incidents ». Ces équipes ont pour rôle la gestion de la logistique, de la finance, de la planification, des opérations, de la sécurité et des relations communautaires liées à la situation d’urgence.

Chenard continue en mentionnant que l’Australie a répondu à l’appel quatre fois, depuis 2015, lorsque le Canada a lancé des demandes de pompiers forestiers. « Nous sommes heureux de pouvoir leur procurer de l’appui, à notre tour », exprime-t-elle. 

L’Ontario participe à des ententes mutuelles de partage des ressources avec des partenaires provinciaux, nationaux et internationaux, qui permettent de partager du personnel et d’autres ressources lorsqu’il y a plusieurs feux de forêt actifs.

Le centre national australien du partage des ressources, situé à Melbourne, a soumis des demandes d’appui aux agences canadiennes de gestion des feux de forêt par le biais du Centre interservices des feux de forêt du Canada, raconte la spécialiste. 

Un quotidien difficile

Aseel Sahib, habitante de Canberra, la capitale de l’Australie, et étudiante en échange à l’Université d’Ottawa en psychologie au semestre d’automne 2019, témoigne de son quotidien à son retour du Canada. « Nous avions des journées où la qualité de l’air était parmi les plus mauvaises du monde », décrit-elle.

Elle raconte qu’il lui est arrivé de ne pas pouvoir sortir de sa maison en raison de la mauvaise qualité de l’air, qui peut entraîner nausées et irritations. L’australienne ajoute que la fumée a parfois déclenché des alarmes d’incendie chez les habitant.e.s, mobilisant les pompiers ailleurs que sur les zones de feux. 

Les Australien.ne.s ont dû prendre des mesures particulières dans la vie courante pour ne pas mobiliser les ressources nécessaires sur le terrain et se protéger : fermer les fenêtres, éteindre l’air conditionné, mettre fin à l’utilisation inutile de l’eau, ne pas faire de sport dehors, porter des masques filtrants de protection respiratoire.

Sahed rapporte qu’il fait très chaud, ce qui est peu supportable et que cette situation a une influence sur la santé mentale. Elle explique que sa famille a dû se préparer en cas d’évacuation : « nous avons discuté du plan d’évacuation […]. Nous avons donc préparé de petits sacs à dos et nous savons tous ce qu’il faut prendre avec nous et ce qu’il faut laisser ». 

Celle-ci exprime qu’elle est heureuse d’entendre que d’autres pays envoient de l’aide, que des personnes ou des entreprises donnent de l’argent, et que d’autres pays en parlent.

Il est possible d’offrir des dons aux organisations, dont la Wildlife & Environmental Conservation Organisation for Nature ou Greenpeace Australia Pacific, qui tentent de contrôler la situation.

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