Marine Dumas
La semaine dernière a débuté la 21e Conférence des parties sur les changements climatiques, COP21, à Paris. Dès son ouverture, la rencontre a rassemblé plusieurs milliers d’invités venus de tous les milieux : membres de la presse, d’associations, politiciens et chefs d’États. Retour sur cinq informations marquantes de cette première semaine de négociations.
- Un but et deux objectifs fondamentaux
Patiemment attendue depuis de longs mois dans le monde entier, la COP21 rassemble l’ensemble des dirigeants des pays membres de l’ONU dans le but de trouver un accord sur le climat. Les discussions s’orientent selon deux objectifs : maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2 °C et aider les pays les plus pauvres à contrer les effets des changements environnementaux.
- État d’urgence : un contexte délicat
Après les récents attentats du 13 novembre et la déclaration de l’état d’urgence en France, Paris semblait être un lieu peu propice à accueillir une telle conférence. Pourtant, le président français François Hollande a décidé de maintenir sa tenue, et une information en chassant vite une autre, la tour Eiffel a vite troqué son éclairage bleu-blanc-rouge pour un vert de circonstance.
- Quand des manifestations interdites dérapent
Le dimanche d’ouverture de la COP21 a été marqué par de grands rassemblements partout dans le monde. Venus de tous horizons, divers militants se sont rassemblés place de la République, à Paris, bravant ainsi les interdictions. Les manifestations pacifiques ont vite dégénéré en échauffourées après l’arrivée sur place des Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Près de 350 personnes y ont été interpellées.
- Une photo historique… gâchée par le président des Comores
Lundi dernier, la photo d’une poignée de main entre Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou, dirigeants de la Palestine et d’Israël, a fait le tour du web… mais pas pour la raison escomptée! Au lieu du geste historique, c’est le visage du chef d’État des Comores, Ikililou Dhoinine, qu’on peut voir en premier plan.
- Désaccords sur le texte de l’accord
Les premières négociations en vue de l’adoption d’un texte d’engagement commun se sont tenues le vendredi 4 décembre et ont été accompagnées de leur lot de tensions. D’un côté, les pays pétroliers se sont montrés peu disposés à renoncer aux énergies fossiles, qui font leur fortune. De l’autre, les pays en développement ont eu du mal à obtenir de l’aide financière de la part des grandes puissances afin de les aider à faire face aux changements climatiques. Une ébauche de texte a été acceptée samedi 5, et de nouvelles négociations auront lieu cette semaine.