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Arts et culture

L’interaction comme mode opératoire

– Par Myriam Bourdeau-Potvin – 

Depuis son ouverture en 1967, le Musée des sciences et de la technologie du Canada a évolué de concert avec les innovations scientifiques et technologiques.

Christina Carnovale, agente d’interprétation et d’éducation, assure que les nombreuses expositions s’adressent « aux enfants de tous âges! », qui peuvent profiter d’interactions avec le public, en se promenant de pièce en pièce.

Les collections, qui occupent 80 000 pieds carrés, sont divisées selon divers thèmes. La salle « Innovation Canada », la plus récente, cherche à mettre en évidence la diversité et l’ingéniosité du savoir-faire canadien en présentant différents objets. « Mon artéfact préféré est la chaise de dentiste. Je trouve que c’est l’exemple parfait d’un objet que l’on peut observer en sachant qu’il vient du passé: [ça permet] un bon début de discussion et de réflexion », commente Stacey Wakeford, coordinatrice des expositions. Divers simulateurs et appareils interactifs favorisent l’auto-apprentissage et font preuve d’innovation.

En plus de la salle susmentionnée, qui est réservée aux plus gros éléments, d’importants items sont dispersés à travers le Musée. Notamment, le premier orgue électronique au monde, ancêtre du synthétiseur, utilisant pour la première fois la régulation de la tension pour générer des sons. Cet instrument authentique est convoité par plusieurs musées et collectionneurs, « mais il n’est pas à vendre », affirme Mme Wakeford. Outre cette invention de Hugh Le Caine, on retrouve également le premier microscope électronique du Canada et quelques classiques comme la salle des locomotives, la cuisine inclinée à 12 degrés et, plus récemment, le panthéon canadien des sciences et du génie. « Le but a toujours été de montrer comment les Canadiens ont influencé le monde des sciences et de la technologie et comment le monde des sciences et de la technologie a influencé la culture canadienne », explique Mme Carnovale.

Le Musée des sciences et de la technologie peut se vanter d’être en constante évolution. La pièce « Le Canada dans l’espace » est actuellement en rénovation, et une future exposition sur le potassium et ses dérivés sera mise en place prochainement. Mme Wakeford a l’espoir d’avoir un jour un nouveau bâtiment pour accueillir le Musée mais souligne le défi que cela représente: « La plupart de notre financement vient de la Société des musées de sciences et technologies du Canada, une agence de la couronne. Notre revenu est suffisant pour continuer de fonctionner mais, pour créer de nouvelles expositions et [de nouveaux] programmes, il faut aller chercher des fonds de commanditaires, des dons, ou se baser sur les frais d’admission. [Le coût d’entrée] n’est pas trop cher parce que l’on veut rendre le Musée le plus accessible possible, tout en étant capable de [développer de] nouveaux projets. »

En guise de conclusion, Mme Wakeford glisse à La Rotonde qu’une bonne nouvelle sera délivrée mercredi prochain:« Nous sommes trois musées ensemble: celui-ci, celui de l’aviation et de l’espace et celui de l’agriculture. Entre les trois musées, nous aurons quelque chose de très spécial à annoncer… ».Voilà qui devrait tenir en haleine les amateurs d’expositions scientifiques!

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