Crédit visuel : Fabrice Ahadi – Photographe
Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste
L’isolement social s’accompagne, pour plusieurs, d’un accès privilégié à l’information et à la culture. Plusieurs festivals, comme le Mois de la poésie, et la compagnie de théâtre Mauve Sapin ont rendu une partie de leur programmation en ligne. Tour d’horizon de ce que le web vous présente de plus éclaté en arts et culture.
Internet permet à des initiatives artistiques comme le Mois de la poésie d’avoir de la visibilité ailleurs que sur le lieu de l’événement, la ville de Québec, dans ce cas-ci. Il s’agit aussi d’une occasion pour certaines compagnies émergentes de se faire connaître.
Poésie hygiénique
Le Mois de la poésie, qui en est à sa 13e édition, devait échelonner sa programmation du 29 février au 28 mars. « Toutes les activités étaient prêtes, on ne sentait pas encore la menace du confinement », confie Juliette Bernatchez, co-directrice de l’événement.
Ils ont d’abord décidé d’annuler un premier spectacle, le 12 mars, juste avant le début du confinement. « On a tout de suite su qu’on ne voulait pas arrêter ça là. On a décidé de faire le virage web rapidement », rapporte-elle.
Ils ont été dans les premiers à diffuser plusieurs de leurs activités en ligne, comme une infolettre quotidienne personnelle de poèmes et une panoplie de podcasts poétiques. « Notre plus gros succès, ça a été le spectacle Hygiène avec chacun des artistes dont le spectacle a été annulé. On a fait un livestream où on leur a demandé de se filmer et de faire un vidéo poème », dévoile la co-directrice.
Une partie de la programmation du Mois de la poésie est d’ailleurs toujours disponible sur Facebook.
Théâtre virtuel
Kariane Lachance, directrice artistique chez Théâtre Mauve Sapin, affirme que lorsqu’ils ont appris qu’il y aurait un confinement, son équipe s’est rapidement rencontrée.
Sa compagnie se spécialise dans la création de spectacles intimes conçus pour être joués dans des lieux théâtraux non conventionnels. « On était donc prêt à l’éventualité de devoir présenter nos productions en ligne », partage Lachance.
La disponibilité de l’art en ligne a divers avantages, notamment de réduire les coûts de production et de vente, de faciliter l’accès aux productions et d’augmenter la durée d’exposition. Les compagnies peuvent aussi continuer à offrir du contenu culturel et poursuivre leurs activités malgré le confinement.
Propositions culturelles, en rafale
Outre ces deux initiatives, côté cinéma, le site de l’Office national du film diffuse gratuitement plusieurs films. Pour vous inspirer, CreativeMornings Ottawa propose des matinées virtuelles d’échanges, de discussions artistiques et de performances musicales, en direct grâce à Facebook.
Côté lecture, le café-libraire Black Squirrel d’Ottawa offre l’achat de boîtes contenant une sélection surprise de livres de seconde main. Il y a deux options, l’une contenant quatre livres, l’autre, huit livres.
Côté musique, la page Facebook d’Ottawa Live Music Stream diffuse des sessions de musique en direct, avec des artistes locaux.
Le studio de photographie House of Common a aussi ouvert une boutique en ligne afin de permettre au public de se procurer des copies du travail d’artistes visuels et de photographes de la région.
Le comédien Marc Labrèche entame aussi une nouvelle émission de radio, tous les soirs de semaine, à 20h, intitulée Un phare dans la nuit. Comme l’indique le titre, il s’agit d’un espace où Labrèche propose avec humour des conversations sincères avec ses auditeurs et des moments de réflexion.
Finalement, pour vous tenir à l’affut de la culture disponible à Ottawa, Le Pressoir est un site internet d’actualité culturelle, pour les francophones de la région d’Ottawa-Gatineau. Amusez-vous bien !