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Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste
Après des mois de confinement, les entraînements sportifs recommencent tranquillement sur le campus et les athlètes peuvent à nouveau se rencontrer tout en respectant les règles de distanciation sociale. Parmi les lieux les plus propices à la transmission du virus se trouvent les salles de sport. Le personnel responsable des sports de l’Université d’Ottawa (U d’O) doit donc organiser et définir des règlements pour éviter au maximum les risques de contamination.
L’U d’O est une des seules universités ontariennes à continuer de financer les entraîneur.e.s et permettre l’entraînement de ses athlètes partage Jen Boyd, entraîneuse en chef de l’équipe de rugby féminin.
De plus vastes informations concernant l’entraînement pour la session d’automne seront disponibles dès la semaine prochaine. « Nous avons un plan de réouverture approuvé, et finalisons divers détails cette semaine », appuie Colin Timm, directeur adjoint de Campus Rec et Facility Development.
Un plan avec différentes étapes
Depuis cinq semaines, certaines équipes sportives peuvent à nouveau s’entraîner en petit groupe et sur le terrain, tout en respectant différentes consignes de sécurité.
Chaque sport reçoit des consignes et des règlements particuliers de l’organisation provinciale à laquelle il est associé, mais également de la part de la santé publique d’Ottawa, de l’Ontario, et de l’U d’O.
« Avec une série d’administrateur.rice.s et les membres du personnel des Gee-Gees, on se réunit chaque semaine pour déterminer quelles seront les prochaines consignes » explique, Danika Smith, conseillère en haute performance pour le gris et le grenat.
L’entraîneuse en chef de l’équipe de rugby féminin rajoute que « les consignes que je dois respecter chaque semaine sont très claires et je suis consciente qu’elles peuvent varier [d’une] semaine [à l’autre]. Dépendamment des risques, elles peuvent devenir plus ou moins sévères. »
Un entraînement différent
Durant les premières semaines, les joueuses ne pouvaient avoir aucun contact entre elles et devaient avoir leur propre matériel. Boyd avait donc étiqueté les ballons avec des numéros pour qu’il n’y ait pas d’erreurs. De plus, seul.e.s dix athlètes pouvaient se réunir sur le terrain.
Par la suite, continue-t-elle, les athlètes ont pu échanger un ballon lavé au préalable en groupe de six. Pour limiter les risques, les coéquipiers restent les mêmes durant tout l’entrainement. La capacité maximale sur le terrain est maintenant fixée à 25 athlètes. Si l’équipe de rugby féminin est d’habitude composée de 35 joueuses, seules 16 sont actuellement à Ottawa.
De plus, Boyd indique qu’à chaque pratique, elle envoie des documents aux responsables médicaux des Gee-Gees, et elle y indique les noms des joueuses présentes et les groupes de six formés durant la pratique sportive.
Talia Hennessy, étudiante en troisième année à l’U d’O et athlète dans l’équipe de rugby féminin peut désormais s’entraîner un minimum de trois fois par semaine. Elle explique que « certains membres de l’équipe qui sont revenus plus récemment au pays s’entraînent plus souvent pour compenser leur retard. »
Mais la situation ne semble être que temporaire, puisque « si tout se passe comme prévu, les salles et les lieux intérieurs d’entraînement sont censés ouvrir dans les deux à trois prochaines semaines », nous apprend Smith.
Contrairement à plusieurs autres sports du gris et grenat, les équipes de rugby ont encore la possibilité de jouer certaines parties durant la saison d’automne, étant donné que rien n’a encore été annulé. C’est d’ailleurs ce qu’espère de tout coeur l’entraineuse en chef.
Il est cependant à noter que l’organisation des parties entre équipes sera différente que les années précédentes.
Des retombées positives
« C’est une période difficile, mais je me sens très privilégiée de pouvoir, chaque jour depuis cinq semaines, me retrouver sur le terrain à m’entraîner mon équipe », confie Boyd. Elle ajoute que ce n’est pas le cas de plusieurs de ses collègues ontariens, qui se sont retrouvés sans emploi.
Selon Smith, « l’U d’O sait que c’est important pour la santé mentale des étudiant.e.s athlètes de se retrouver pour s’entraîner en équipe ». « Je suis fière de l’Université qu’elle offre ce privilège aux athlètes », commente Boyd, en réponse.
Pour Hennessy, les entraînements sur le terrain se passent bien ; « il y a une bonne énergie, on est toutes très contentes de pouvoir s’entraîner ensemble. L’atmosphère est presque comme avant. » « On sait aussi que ce ne sont pas toutes les équipes de rugby qui peuvent s’entraîner parce que leur université ne peut plus les financer. Alors, on en profite », poursuit-elle.
Les entraîneur.e.s, les athlètes et le personnel des Gee-Gees prévoient les une par une les prochaines semaines d’entraînement. Si l’attente est longue, elle demeure nécessaire, la situation pouvant rapidement évoluer. Impossible donc de pouvoir préparer la saison en hiver.
Pour le moment, aucun athlète de l’U d’O n’a été contaminé par le coronavirus.