Sports
BASKETBALL MASCULIN
Par Rémi Klander – contributeur
Vendredi soir dernier, le plus grand rendez-vous de basketball de la saison dans la région d’Ottawa, qui mettait en vedette l’Université d’Ottawa face à l’Université Carleton, s’est conclu par la marque de 74 à 61 en faveur des Ravens au Centre Canadian Tire.
Tout le monde s’attendait à un match compliqué et ardu pour la troupe de James Derouin classée troisième au Canada, alors que les Ravens de Dave Smart trônaient au sommet de ce prestigieux classement. Plus de 10 000 personnes étaient venues encourager leur équipe respective et se sont assurées de faire du bruit tout au long de la partie.
En première demie, les deux équipes ont offert un spectacle divertissant au possible, alors que la tête a changé de camp à plusieurs reprises. Malgré le fait que les chefs de file de l’offensive du Double-G, Caleb Agada et Jean-Emmanuel Pierre-Charles, étaient au neutre, c’est Brandon Robinson qui a pris la relève avec douze points.
Panne sèche au troisième quart
À l’image du match de l’équipe féminine qui précédait, le troisième quart s’est avéré fatal pour le Gris et Grenat, qui s’est fait surclasser au chapitre des points 23 à 9, par une machine de basketball des Ravens bien huilée. Malgré des efforts louables déployés au quatrième quart dans une cause perdante, le match était déjà hors de portée des Gee-Gees. Au final, les vétérans de l’équipe comme Caleb Agada, Adam Presutti et Matt Plunkett, qui sont reconnus pour être des joueurs dominants et imposants dans la ligue, ont fini avec un total combiné de dix-neuf points et de 17 % d’efficacité du plancher. « De la ligne des trois points, Matt Plunkett n’a réussi qu’un de ses dix tirs, alors que c’est un gars qui devrait être à 40 % ou même à 47 % de réussite. Je pense que Caleb [Agada] et Plunkett étaient un peu trop tendus, et c’est sûr que nous ne pouvons pas battre les Ravens sans eux. C’est juste dommage qu’ils aient trouvé leurs repères si tard dans le match », a mentionné l’entraineur-chef des Gee-Gees, James Derouin.
Robinson sort de l’ombre
L’une des histoires du match aura été tous les lancers francs manqués par les Gee-Gees, alors qu’ils ont fini avec 50 % d’efficacité, tandis qu’au niveau des lancers du plancher, ils n’ont su capitaliser que sur 29 % de leurs tentatives, ce qui est sous le standard d’excellence auquel ils ont habitué leurs spectateurs. « Les lancers francs ont fait défaut pendant tout le match », a expliqué Robinson. « Dans un match serré, marquer ou rater dans cette phase du jeu va faire la différence entre une victoire et une défaite. » Pour Robinson, qui n’en était qu’à son quatrième match dans la formation de départ cette année, sa récolte de 17 points représentait un sommet cette saison, surpassant largement sa moyenne de 8. Le garde de troisième année a été épaulé par le centre Brody Maracle, qui a amassé neuf points dans la défaite. Du côté de l’ennemi, les performances étincelantes de Kaza Kajami-Keane, avec 17 points, de Connor Wood, avec 12 points, et de Mitchell Wood, avec 11, auront fait en sorte que la pente a été trop abrupte à remonter pour le Gris et Grenat.
Smart vole la vedette
L’un des faits marquants de la soirée aura été d’avoir vu l’énergie déployée non seulement sur le terrain, mais surtout sur les lignes de côté dans le camp de Carleton. Effectivement, l’entraineur-chef des Ravens, Dave Smart, a passé la soirée à déblatérer contre les arbitres et à interpeler bruyamment ses joueurs en sautant, gesticulant et en agitant les bras près de la table des marqueurs, reléguant parfois l’action sur le terrain au second plan. À tout seigneur tout honneur, il faut dire que Smart a gagné 12 championnats nationaux en 14 ans.
Après avoir perdu le match Panda au football, et la bataille de Bytown il y a à peine deux semaines au basketball, l’Université d’Ottawa commence vraiment à accumuler les défaites dans les gros évènements face à leurs rivaux de la capitale nationale.
Les prochains matchs des Gee-Gees auront lieu sur la route vendredi et samedi prochains contre York et Queen’s respectivement.