
L’étude de bilinguisme oubliée de la FÉUO : Une erreur de méthodologie cause la perte du projet.
Par David Beaudin Hyppia et Clémence Labasse
Un rapport commandé par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa censé évaluer le bilinguisme à l’Université d’Ottawa ne sera finalement jamais divulgué, après de longs mois d’attente. La raison ? Cet été, #ONfr a appris qu’une erreur dans la méthodologie des résultats aurait miné la légitimité du projet.
«Le rapport a été fait par l’ancien exécutif, on a juste eu les résultats. Par la suite on a appris qu’il y avait des problèmes méthodologiques, bien que je ne sois pas sûr exactement de quoi il s’agissait. » a expliqué le président par intérim Roméo Ahimakin. De fait, l’étude a été jugée fautive, et donc impubliable.
Envoyée par courriel l’année dernière par l’ancien conseil exécutif de la FÉUO aux 35 000 étudiants de premier cycle, le sondage avait pour but de recueillir l’opinion de la population étudiante sur la présence du bilinguisme dans les cours et les événements sur le campus, ainsi qu’au sein des services offerts par la FÉUO. Les résultats de ce sondage auraient permis à la FÉUO et aux organismes francophones de mieux faire pression auprès de l’Université sur les lacunes possibles.
Cependant, le nouvel exécutif de la FÉUO n’exclus pas de faire un nouveau sondage. Le président par intérim précise : « L’équipe qui s’occupe du bilinguisme nous a déjà approché car ils sont en train de monter un projet similaire, et nous comptons collaborer. C’est quelque chose qui va se faire. »
Pour le moment l’absence de données reste une mauvaise nouvelle pour la communauté francophone. Avec seulement 27% en 2010, l’Université d’Ottawa fracasse son record du plus bas taux d’étudiants francophones jamais recensé. Aujourd’hui, le nombre d’étudiants francophones augmente timidement grâce aux étudiants internationaux, mais il plafonne toujours juste en dessous du 30%.