Les syndicats du campus appuient la création d’un bureau indépendant des droits de la personne
– Par Mathilde Marchand –
La question de la création d’un bureau indépendant des droits de la personne est discutée sur le campus depuis environ un an. Bien que cette initiative soit soutenue et portée par la plupart des syndicats et associations de l’Université d’Ottawa (U d’O), aucune suite n’a pour l’instant été donnée par l’administration.
« La genèse de l’idée remonte à l’intersyndicale durant l’été », explique Olivier Desharnais-Roy, président du SCFP2626, syndicat qui représente notamment les assistants de recherche et d’enseignement de l’U d’O. « Nous voulions rassembler dans un centre indépendant ce qui est actuellement une galaxie éparse. Toutes les universités ontariennes ont des bureaux indépendants des droits de la personne », poursuit-il.
Selon divers syndicats du campus, le mandat de l’ombudsman de l’U d’O n’est pas assez vaste pour traiter de toutes les questions liées à ces problèmes. Lucie Allaire, ombudsman de l’Université d’Ottawa, approuve et insiste sur la nécessité de se concentrer sur les questions de handicaps et de travailler à la disparition des discriminations. Elle l’a d’ailleurs signalé à l’administration dans son dernier rapport annuel et est favorable à la création d’un bureau des droits humains.
Lorsque La Rotonde a demandé à Mme Allaire si la création d’un bureau indépendant des droits de la personne pourrait empiéter sur son mandat, elle a répondu: « Je ne vois pas de contradiction entre la création d’un bureau des droits humains et la mission d’ombudsman. J’imagine que ce sera un interlocuteur avec lequel je pourrais travailler, et je serai heureuse de voir comment je peux compléter, soutenir ou appuyer ses démarches, car le respect des droits de la personne intéresse les ombudsmans. »
Une lettre a été envoyée au recteur de l’U d’O, Allan Rock, le 19 mars 2013, par les huit groupes soutenant le projet, dont le SCFP 2626, l’Association des professeurs de l’U d’O, l’Association des professeurs à temps partiel de l’U d’O et les deux grandes associations étudiantes. Cette lettre explique en quoi la création d’un tel bureau serait nécessaire. L’Université n’a pas encore fourni de réponse à cette missive.