Crédit visuel; Andrey Gosse – directeur artistique
Par Miléna Frachebois – Journaliste & Maeve Burbridge – Cheffe du pupitre Actualités
Pour les étudiant.e.s, la fin septembre est synonyme des examens de mi-sessions. Ajoutez à cela travail, manque de sommeil et lectures qui s’accumulent. La Rotonde fait le point sur les services disponibles sur le campus et les changements promis par le Syndicat Étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO).
Il faut savoir que les services de santé mentale ne sont pas seulement une option lorsqu’on se retrouve déjà en pleine situation de crise et de panique. Geneviève Brabant, Cheffe du volet de coaching et counselling du Service d’appui au succès scolaire (SASS), fait savoir que le SASS offre une gamme de programmes et d’options pour prévenir l’anxiété, avant que son niveau commence à sembler insurmontable.
Ne pas attendre la dernière minute
Le modèle de counselling et de coaching qu’emploie le Service prend la forme d’une échelle d’intensité. D’abord, si un.e étudiant.e souhaite être proactif au niveau de sa santé mentale sans pour autant vivre de malaise immédiat, il ou elle peut utiliser les ressources du SASS simplement pour développer sa résilience et ses connaissances par rapport à la santé mentale. « Nous offrons des services plus autodirigés pour l’étudiant.e qui aimerait prendre en main son bien-être, développer sa connaissance en santé mentale et adopter des aptitudes liées à une bonne santé mentale, par exemple pour développer sa pleine confiance », a expliqué Brabant.
De plus, le SASS met à la disposition des étudiant.e.s des mentors étudiants qui sont là pour quiconque qui aurait tout simplement besoin de parler avec quelqu’un de ce qui se passe dans leur vie. Ces mentors ne sont ni thérapeutes, ni psychologues, mais ils disposent d’une formation du SASS. Ils sont là pour prévenir la crise en donnant la chance aux étudiant.e.s de discuter avec quelqu’un qui les écoutera sans jugement.
Un service adapté aux besoins de chacun.e
Le SASS offre également des services de santé mentale plus intensifs. Par exemple, le Service offre des programmes de counselling de groupe ainsi que de la thérapie individuelle.
Il est à noter, toutefois, que la fourniture de services de thérapie individuelle de longue durée, de psychologie et de psychiatrie relèvent du mandat du gouvernement provincial, et non de celui de l’Université ni du SASS. C’est pour cette raison que le SASS offre des thérapies individuelles que de manière provisoire, en attendant de pouvoir placer les étudiant.e.s qui en ont besoin chez des cliniques de thérapie, de psychologie ou de psychiatrie.
En raison du fait que le SASS offre une gamme de services diversifiés, Brabant recommande fortement que les étudiant.e.s se renseignent sur ces services dans le but de choisir un service qui est adapté à leur besoins particuliers. L’étudiant.e n’a qu’à consulter le site web du SASS pour avoir accès à la liste de services offerts et leurs descriptions.
Des temps d’attente?
Lors de leur campagne électorale en avril 2019, le SÉUO a cité l’amélioration des services de santé mentale sur le campus comme une de leurs premières priorités. Après avoir mené des consultations auprès des étudiant.e.s, le Syndicat disait que bon nombre d’étudiant.e.s sondés étaient insatisfait.e.s. La raison principale serait les temps d’attente que les étudiant.e.s jugent comme étant trop longs.
Brabant avoue que la demande pour les services de santé mentale du SASS est à la hausse depuis les dernières années; « on a observé une hausse de la demande des services. On se rend compte qu’il y a encore du travail à faire, évidemment, notamment au niveau de la communication des services offerts ». Elle soutient que le SASS s’adapte à la demande accrue en embauchant davantage de personnel et en améliorant leur visibilité sur le campus.
Elle ajoute que quand les étudiant.e.s cherchent de l’aide vis-à-vis la santé mentale via la clinique médicale et non le SASS, les temps d’attentes peuvent durer des mois. Elle rappelle que le SASS offre du counselling sans rendez vous pour venir en aide aux étudiant.e.s de manière immédiate.
Le SÉUO s’active pour la santé mentale
Le SASS n’est pas la seule organisation qui mène des initiatives pour promouvoir le bien-être psychologique sur le campus. Natasha Roy, Commissaire aux affaires francophones du SÉUO est très impliquée au sein du dossier de la santé mentale. Elle indique que cette année scolaire verra la mise en place d’un comité pour la santé mentale au sein du SÉUO, avec Roy et Sam Schroeder, Commissaire aux revendications, comme co-président.e.s. Ce comité sera composé d’étudiant.e.s qui prennent à coeur le sujet de la santé mentale et qui veulent partager leurs idées et propositions quant à l’amélioration des services disponibles.
Roy avoue que le progrès est lent, mais que quelques pas en avant ont été fait et les projets sont en phase de planification. D’ailleurs, il a déjà eu lieu une rencontre entre le Syndicat et l’Université afin d’échanger à ce sujet. Le SÉUO et le SASS parlent aussi de prochaines rencontres. Brabant assure qu’il règne un esprit de collaboration entre l’Université, le SASS et le Syndicat pour fournir un service qui fonctionnera toujours mieux pour les étudiant.e.s.