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Arts et culture

Les musées à Ottawa-Gatineau

8 Décembre 2014

Musée canadien de la nature

– Par Alexandre Millaire –

Le Musée de la nature, nouvellement rénové en 2010, fascine assez pour déborder une sinon plusieurs journées de visite. Ses expos imaginées et riches en détails se répandent sur cinq galeries : Eau Bleue, Mammifères, Oiseaux, Terre Vale et Fossiles, ces deux dernières étant particulièrement bien réussies pour leur utilisation de l’espace et leur capacité de stimuler l’imaginaire.

Leur exposition spéciale, Arctique, explore la dichotomie entre liberté et captivité et puissance et vulnérabilité dans les contextes urbains et ruraux ainsi que le rôle qu’occupe l’humain dans les changements climatique. L’expo n’entre pas assez profondément dans son sujet pour captiver l’attention des adultes, cependant, ce qui est bien dommage, le sujet étant d’une importance particulière pour des visiteurs de tous âges.

Le coût d’entrée est de 10,50 $ pour les étudiants. À noter que le Musée est fermé les lundis, sauf les 22 et 29 décembre.

Musée canadien de l’histoire

Le Musée canadien de l’histoire, nouvellement renommé par M. Harper, se voit doté d’une nouvelle exposition, 1867 – Rébellion et Confédération. Cette exposition, quoique riche en informations et montée de manière à traduire ce temps mouvementé, trahit trop aisément le mandat de longue date de l’état canadien de nier l’histoire des Premières nations – à noter que le commanditaire principal est l’Association canadienne des producteurs pétroliers. Les expos Le Titanic canadien – L’Empress of Ireland et Ni’n na L’nu – Les Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard sont plus fidèles au mandat originel du Musée et aident à équilibrer l’expérience, nous plongeant tour à tour dans le monde naval de 1914 et l’univers de la pensée et des traditions Mi’kmaq.

À ne pas oublier sont les expos permanentes, Du fond des âges – la préhistoire des Tsimshians, la Grande Galerie, avec la plus grande collection de mats totémiques au monde ; la salle des premiers peuples, le musée des enfants et la collection de timbres du Canada, comportant tout sauf trois des 3000 timbres émis au Canada depuis 1851.

Coût d’entrée est de 10 $ pour étudiant ou 15 $ avec visionnement d’un film IMAX (recommandation : Galapagos 3D avec David Attenborough).

Musée des beaux-arts du Canada

– Par Marc-André Bonneau –

Parmi les expositions actuellement à l’affiche, il est possible de découvrir l’œuvre du Canadien Tom Thomson. Ce dernier a eu une influence déterminante dans les travaux du Groupe des Sept, qui ont décrit la grandeur du paysage canadien en s’appuyant sur l’impressionnisme. Thomson s’est notamment voué à la peinture du Parc Algonquin. L’une de ses peintures emblématiques, « Le pin », est présentement affichée. Le passage de Thomson à Ottawa est une occasion privilégiée d’apprécier nos chefs d’œuvre. L’exposition se termine le 1er mars.
La présence de Jack Bush, qui permet de redécouvrir l’expressionnisme abstrait, est une autre occasion de retrouver sa canadianité dans la période des Fêtes. Ce graphiste montréalais a produit des œuvres qui ont eu une reconnaissance internationale hâtive. On peut apprécier l’exposition à Ottawa jusqu’au 22 février.
Parmi les autres expositions temporaires, l’on retrouve notamment une compilation de photographies de villes canadiennes ainsi qu’une collection intitulée Surgir de l’ombre : La biennale canadienne 2014, qui rassemble les nouvelles acquisitions du Musée, dans des sphères telles que l’art autochtone et l’art contemporain canadien.
Le coût d’entrée est de 10 $ pour les étudiants et le Musée est gratuit les jeudis soirs, de 17 h à 20 h. L’entrée inclut toutes les expositions.

Musée canadien de la guerre

– Par Didier Pilon –

Rendre hommage aux soldats qui se sont battus lors d’une des guerres les plus pénibles, tout en dénonçant la terrible réalité de cette guerre. C’est bien ce que la nouvelle exposition du Musée canadien de la guerre, Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire., tente d’accomplir. Commençant avec l’occupation de la Belgique, cette exposition place les visiteurs dans un monde où l’air vicié des abris, pollué par les gaz asphyxiants et les tranchées de boue, de rats, d’excréments et de cadavres font partie du paysage quotidien.
Cette exposition se veut plus qu’une simple narration des événements de la Guerre. Au contraire, elle espère tracer l’évolution du rôle que prend ce moment de l’histoire dans la mémoire collective des Canadiens et des Belges. Toutefois, elle se devrait aussi prendre conscience de son rôle dans la création de cette mémoire. Puisque le point de départ est l’occupation de la Belgique, l’exposition entre facilement dans une narrative simpliste qui oppose les bons et les méchants. Plutôt que de dénoncer les politiques coloniales d’un temps où la France, la Belgique et l’Angleterre se partageaient la majorité de l’Afrique, l’exposition semble parfois excuser les politiques coloniales de la Triple-Entente, tout en condamnant l’ambition analogue de la Triple-Alliance.

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