Par Myriam Bourdeau-Potvin

Frances Caswell-Routhier a eu l’honneur de se voir réserver la dernière exposition qui aura lieu dans les locaux actuels de l’Imagier. L’édifice datant de 1975 devra être complètement rasé avant de renaître de ses cendres pour reprendre ses fonctions de centre d’exposition.

Les Jardins de la mémoire est l’œuvre documentaire d’un projet long de 10 ans. En effet, pour souligner les 30 ans de l’anniversaire de l’imagier en 2005, l’artiste a récupéré plus de 3000 enveloppes contenant divers papiers : des baptistaires, des certificats de mariage et divers autres formulaires se sont retrouvés enfermés dans un grillage en forme de cube. « Quand j’ai fait ma première installation dans le jardin, c’était pour l’exposition ‘Métamorphose’. À la fin de l’été, je trouvais que mon cube n’avait pas subi suffisamment de métamorphose! », plaisante l’artiste. Elle a donc continué de documenter la lente transformation de son œuvre, qui a fini par devenir l’hôte d’une colonie de fleurs. L’« épitaphe » est maintenant exposée dans les locaux de l’Imagier et y restera jusqu’au 21 février prochain, date du début des travaux.

La renaissance de l’Imagier

«Le projet de reconstruction […] vise à permettre à cette institution gatinoise de continuer à offrir à la communauté un lieu de rencontre au centre de la culture et des arts», explique Mireille Apollon, conseillère municipale présidente de la commission de la culture et des lettres et du patrimoine. Le Ministère de la Culture et des Communications avait déjà annoncé une subvention de 1,2 million de dollars pour le projet. À ce montant s’ajoute la contribution de la Ville de Gatineau (200 000$), celle de Patrimoine Canada (397 000$), de La Conférence régionale des élus de l’Outaouais (30 000$) ainsi qu’un don privé de 30 000$. « En plus de permettre la création de nouveaux espaces, les travaux incluront l’aménagement de l’accès universel au site d’exposition et de formation », promet Mme Apollon. Il n’y a par contre encore aucun plan public de la future construction.