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Les grandes associations étudiantes s’opposent à la hausse des frais de scolarité

– Par Vincent Rioux –

Lundi 15 avril dernier, le Bureau des gouverneurs (Bdg) de l’Université d’Ottawa (U d’O) s’est réuni pour présenter le cadre financier du gouvernement de l’Ontario et pour entendre les doléances des étudiants par rapport à la hausse des frais de scolarité.

C’est dans la salle du sénat qu’une quarantaine d’étudiants se sont entassés pour soutenir les leaders étudiants de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et de l’Association des étudiant(e)s diplômé(e)s (GSAÉD). Dans leur présentation respective, les représentants des associations ont cherché à convaincre les membres de ne pas hausser les frais de scolarité.

« Aujourd’hui, nous demandons au Bdg de ne pas augmenter les frais de scolarité », a annoncé d’entrée de jeu Anne-Marie Roy, vice-présidente aux communications de la FÉUO. Tout au long de leur présentation, Mme Roy, Ethan Plato et Adam Gilani, respectivement président et vice-président aux finances de la FÉUO, ont mis l’accent sur la précarité financière des étudiants ottaviens. Ils ont rappelé que l’U d’O n’était pas dans la nécessité d’augmenter les frais de scolarité vu les millions de dollars de surplus qu’elle avait engrangés depuis 2003. Les trois représentants de la FÉUO ont conclu en recommandant que l’Université établisse un plan quinquennal en ce qui a trait aux frais de scolarité.

Pierre St-Jacques, coordonnateur des activités politiques et des communications, et Taiva Tegler, commissaire à l’externe, tous deux représentants de la GSAÉD, ont eux aussi dénoncé fermement le cadre financier du gouvernement de l’Ontario qui permet aux universités une hausse moyenne de 3 % par année pour les quatre prochaines années. Les représentants des étudiants diplômés sont allés plus loin que leurs confrères de la FÉUO en réclamant de l’administration de l’U d’O qu’elle baisse de 30 % les frais de scolarité dans les trois ans.

Une allocution remarquée

Nicole Desnoyers, représentante des étudiants du premier cycle au Bdg, y est allé d’une allocution bien sentie à l’égard des membres du Bureau. « Nous avons l’impression que nos voix ne se rendent pas à vous », a-t-elle déploré. Mme Desnoyers a accusé les gouverneurs de ne pas être en phase avec les revendications étudiantes, rappelant au passage que, malgré plusieurs présentations au cours des dernières années, les membres ont fait fi des demandes de la communauté étudiante. Elle a insisté sur la nécessité d’une baisse des frais de scolarité, soulignant qu’un gel était nettement insuffisant. « Nous, [étudiants,] sommes la plus grosse partie […] de cette Université et nous exigeons que nos recommandations soient prises en compte », a-t-elle soutenu.

Une lettre signée au nom du Bdg, sans avoir consulté les membres?

Durant son allocution, Mme Desnoyers a dénoncé l’absence de consultation des gouverneurs pour la rédaction de la lettre, signée au nom du Bdg, répondant aux demandes de la Coalition ontarienne contre les hausses (COCH). « Je n’ai jamais été consulté par Robert Giroux, [président du Bdg], pour la réponse à la COCH. Le contenu de la lettre a été mentionnée aux membres, mais jamais nous n’avons voté ou même discuté de celui-ci] », s’est-elle indignée.

La professeure Monica Gattinger, siégeant au Bureau, a elle aussi affirmé ne pas avoir été consultée pour la réponse à la COCH. M. Giroux n’a pas fourni d’explication à cet effet.

Le Bdg se prononcera sur la possible hausse des frais de scolarité lors de sa prochaine réunion, le 27 mai 2013.

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