– Frédérique Mazerolle –
Plusieurs campagnes de protestation et de sensibilisation sont mises en place par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) au cours d’une année universitaire. Par contre, ce ne sont pas tous les étudiants du premier cycle qui connaissent bien le Département des campagnes et son fonctionnement. La Rotonde s’est entretenue avec Vincent Mousseau, coordonateur du Département des campagnes de la FÉUO.
Étudiant de troisième année au baccalauréat spécialisé avec majeure en sciences politiques et mineure en langue et culture italienne, Vincent Mousseau, ainsi que Justine de Jaegher, agissent en tant que coordonnateurs des campagnes. Celles-ci sont comprises dans le volet des affaires universitaires et reviennent donc sous la responsabilité de Chris Hynes, vice-président aux affaires universitaires. Par contre, tous les membres du Conseil exécutif peuvent interagir en ce qui concerne le développement des campagnes.
« Si on compare les manières dont les différents syndicats étudiants à travers la province gèrent leurs campagnes, la FÉUO se distingue justement par l’existence d’un Département qui gère spécifiquement les campagnes », explique M. Mousseau.
« La décision de créer un Département qui s’occupe de la gestion des campagnes à la FÉUO a donc été prise pour offrir aux membres de l’exécutif plus de temps pour travailler sur leurs tâches respectives ».
Comment une campagne est-elle adoptée?
Le processus d’adoption d’une campagne a changé au cours des dernières années. Autrefois, le Comité des campagnes, un comité spécialisé, se réunissait chaque semestre. La population étudiante avait alors le droit de proposer leurs idées lors des rencontres semestrielles.
Par contre, avec le retour des Assemblées générales suite au référendum de mars dernier, ce Comité fut annulé et sa responsabilité donnée aux Assemblées. Les étudiants peuvent donc assister aux Assemblées générales et proposer des idées de campagnes.
« Les campagnes adoptées à une Assemblée générale et les campagnes qui ont déjà été adoptées au Comité des campagnes ont été approuvées par la population étudiante elle-même. Cette approbation ne veut pas dire, par contre, que c’est maintenant aux organisateurs des campagnes de les gérer. L’adoption d’une campagne veut tout simplement dire que la FÉUO a l’appui de la population étudiante de financer et d’allouer le temps de ses organisateurs à la campagne. La campagne elle-même demeure la responsabilité des étudiants qui l’ont proposée », ajoute M. Mousseau.
« La Fédération étudiante s’engage à créer un dialogue autour de ses campagnes. En tout temps, les membres de notre communauté universitaire peuvent contacter les organisateurs ou l’exécutif pour partager leurs opinions sur les campagnes », ajoute M. Mousseau. « Les modifications aux campagnes peuvent aussi être réalisées par d’autres moyens, tels que par les Assemblées générales et le Conseil d’administration ».
Selon le coordonateur, certaines campagnes de la FÉUO ont non seulement eu du succès à l’effet de la population étudiante, mais ont également apporté des résultats souhaitables et concrets.
« Les étudiantes et étudiants engagés par notre campagne contre les hausses des frais de scolarité ont été intégraux pour empêcher le Bureau des gouverneurs de l’Université d’adopter une motion qui aurait haussé les frais de scolarité pour quatre ans en mai 2013. À la suite d’une mobilisation massive de la population étudiante, l’Université avait choisi de n’adopter qu’une hausse pour une année. De même, les campagnes de la FÉUO étaient intégrales en bloquant la mise en place d’un code de conduite non-académique en 2008, un code qui aurait vu des pénalités académiques pour des activités non-académiques », explique M. Mousseau.