
Lennie Simard-Coulombe : Jouer au hockey et travailler à la ferme
La Rotonde a discuté avec Lennie Simard-Coulombe, qui vient de terminer sa première et dernière saison avec l’équipe de hockey féminine des Gee-Gees. Son aventure à Ottawa se termine, mais une autre commence puisqu’elle retourne chez elle à Amqui, au Québec, pour prendre la relève de la ferme familiale.
La Rotonde : Pour commencer, peux-tu nous parler de ta saison avec les Gee-Gees et ton métier de fermière?
Lennie Simard-Coulombe : Au début, quand le programme des Gee-Gees m’a approchée, je n’avais pas vraiment prévu de jouer universitaire. J’avais en tête de rester dans ma région pour m’occuper de la ferme. Yanick [Evola, entraîneur des Gee-Gees] m’a convaincue de venir et a accepté que je vienne à Ottawa pour seulement une saison. Mon année à Ottawa m’a aussi permis d’étudier en administration, ce qui me donne beaucoup d’avantages pour gérer ma future entreprise. Mon entraîneur aurait bien aimé que je reste une ou deux années de plus et ce n’est pas l’envie qui manquait. Il faut faire des choix dans la vie et je garde mon choix de m’investir dans la ferme familiale.
LR : Comment as-tu trouvé ton expérience avec les Gee-Gees?
LSC : Au début, c’est sûr que c’était beaucoup d’adaptation, car je quittais mon milieu et ma petite zone de confort. Je ne connaissais aucune fille de l’équipe, mais heureusement, elles et le personnel d’entraîneurs ont été très accueillants. Aussitôt que la machine est partie, j’ai trouvé ma place et j’ai adoré mon expérience. Si je n’avais pas mon emploi qui m’attend, c’est sûr et certain que je resterais dans l’équipe pour encore quelques années.
LR : Trouvais-tu cela difficile d’être à Ottawa et loin de chez toi et de ta ferme?
LSC : Lorsque je n’étais pas là, c’est mon père, mon oncle et une cousine qui s’occupaient de la ferme, donc elle était entre bonnes mains. À Ottawa, j’ai réussi à me trouver un emploi à temps partiel dans une ferme francophone à Embrun, à environ 20 minutes de l’Université. C’était super, car ça m’a permis de garder un pied dans le milieu et ça me permettait de changer d’air. Je m’occupais surtout des jeunes animaux pour vérifier leur alimentation et leur santé.
LR : Maintenant que tu es de retour chez toi, penses-tu continuer de jouer au hockey?
LSC : Je vais probablement continuer à jouer dans des ligues récréatives. Je songe aussi à devenir entraîneuse et de développer des joueuses dans ma région. Il y a beaucoup de potentiel, mais il manque peut-être un peu de structure et je souhaite travailler avec d’autres gens qui voudront développer ce sport dans ma région. Je n’envisage pas de rejouer compétitif un jour.