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Arts et culture

Cinéma sur le campus : L’Empreinte, thèse avant-gardiste ou problématique ?

25 janvier 2016

Par Yasmine Mehdi

Jeudi dernier, le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) diffusait le documentaire L’Empreinte, une œuvre traitant du caractère métisse de l’identité québécoise. Si le film en soi n’avait rien d’extraordinaire, son sujet a fait naître les passions des chercheurs présents à l’évènement.

Bien que le film ne mette pas en scène des reconstitutions historiques mélodramatiques, comme c’est le cas de bon nombre de documentaires historiques, sa réalisation demeure assez conventionnelle.

Narration de Roy Dupuis sur fond de musique mélancolique et témoignages peu dynamiques contribuent tous à faire du film un cliché maladroitement réalisé. Cet aspect est renforcé par la douzaine d’intervenants interviewés, lesquels ne partageaient pas de liens autre que leur constat que les « Canadiens français » seraient potentiellement des « Indiens » et que la social-démocratie québécoise serait un héritage de cette culture commune.

Il semblerait que Karine Vanthyne et Brieg Capitaine, deux chercheurs présents lors de la diffusion du film, n’aient pas non plus été conquis. Pour Vanthyne, L’Empreinte serait une appropriation culturelle « perverse et problématique ». Capitaine a quant à lui déclaré que les techniques d’entrevues utilisées « pourraient faire l’objet d’un manuel d’anti-méthodologie ».

Au final, un documentaire lassant reposant sur un raisonnement bancal qui a tout de même été le point de départ d’un débat intellectuel intéressant sur l’identité québécoise; là se trouve toute la beauté des évènements rassemblant la communauté universitaire.

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