Par Slim Essid, Chef du pupitre Sports

Le sport est un sujet aussi complexe que simple, car si on peut le définir comme une activité physique requérant un certain effort, on ne peut pas négliger ses nombreux impacts physiologiques sur le corps, et psychologiques sur le mental. Le terme « activité physique » est aussi très général puisqu’il en existe différentes formes, ayant différents effets sur notre organisme et ne demandant pas les mêmes efforts collectifs et individuels… En effet, l’activité physique se divise en deux formes.

L’aérobie

Ce type d’effort se concentre plutôt sur l’endurance, la capacité de maintenir un certain niveau d’effort physique, avec une intensité basse ou modérée, pendant une longue période de temps.

La course à pied

L’activité aérobique par excellence, extrêmement populaire et probablement la plus connue vu sa simplicité. Pas besoin d’équipement ni de s’inscrire dans une salle, il suffit juste d’avoir ses chaussures et de courir. De nombreuses recherches ont été effectuées sur le sujet et ont démontré que la course à pied, en comparaison à l’activité intense et courte, est la plus efficace quand il s’agit de la neurogenèse, c’est-à-dire la création de nouveaux neurones dans le cerveau!

C’est en tout cas ce que des chercheurs de l’Université de Jyväskylä en Finlande ont remarqué lorsqu’ils ont mis sous le test trois groupes de rats adultes, qui ont un cerveau similaire au nôtre, pendant 7 semaines.

D’autre formes d’exercices aérobique sont bien entendu le cyclisme, ou encore la marche.

Marcher comme thérapie

Marcher est vraiment idéal surtout dans une époque où tout est fait pour que l’on reste immobile. On utilise les ascenseurs à la place des escaliers, on se déplace en voiture, sans compter les nombreux types d’emplois de bureau où rester assis pendant des heures est courant!

Hippocrates, médecin ayant vécu au 4ème-3ème siècle avant Jésus-Christ, et considéré par la vaste majorité comme le père de la médecine moderne, disait que « marcher est le meilleur remède pour l’homme ».

Juste pour avoir une idée de l’incidence qu’une simple petite marche peut avoir sur la santé, l’Université de Cambridge a étudié un échantillon de 334 000 personnes et remarqué qu’une marche de 20 minutes réduisait considérablement le risque de mort prématurée, à peu près d’un tiers.

Au-delà des chiffres, il n’est pas difficile d’imaginer que cette pratique basique pour l’être humain est bénéfique, puisque le corps est fait et construit pour bouger! Le sang circule mieux lors de l’effort physique et nos organes et cerveau s’en retrouvent nourris et oxygénés.

L’exercice anaérobique

C’est une activité plus courte, mais aussi plus intense, qui favorise surtout le développement musculaire. Bien sûr, on le répète, l’endurance reste toujours présente dans n’importe quel type d’activité.

La musculation en est un parfait exemple. De plus en plus pratiquée par les jeunes qui veulent soigner leur physique, gérer leur stress et se sentir plus fort, les plus âgés s’y mettent également. Ceci surtout après les récentes recherches mises en lumière par différents magazines, journaux et sites web, montrant qu’exercer ses muscles est primordial afin de limiter, voire d’éviter la dégénérescence musculaire que l’on croyait inévitable une fois dépassé un certain âge.

L’autre exemple est sans aucun doute l’Entraînement Fractionné à Haute Intensité (EFHI), plus connu sous son appellation anglophone High Intensity Interval Training (HIIT). Cette tendance ne fait que s’accélérer depuis quelques années en raison de sa praticité et des recherches qui appuient ses effets exceptionnels. Le EFHI ne requiert pas d’équipement, ou presque, et demande 10 à 15 minutes pour donner un résultat notable. Le concept est simple. Il faut prendre n’importe quelle activité, telle que la course à pied, le cyclisme, la musculation (avec les poids ou en utilisant le poids de son corps) et alterner entre des phases d’effort modéré avec des phases très intenses où l’on donne à 80-100% de notre capacité maximum.

Par exemple, pour la course à pied, ce serait 10 secondes de sprint intense et 50 secondes de jogging. Ce cycle est répété jusqu’à atteindre la durée désirée (10, 15 ou 20 minutes).

Ceci accélère le métabolisme et choque l’organisme, l’obligeant à brûler environ 3 fois plus de graisse qu’un entrainement cardiovasculaire classique modéré de 30-45 minutes et ce, même durant le sommeil!

L’embarras du choix

Nous avons qu’une seule vie, donc pourquoi ne pas en profiter? Pourquoi ne pas faire des choses qui nous aide à devenir plus forts face au stress, plus calmes, plus heureux?

Nous avons l’embarras du choix, il y en a réellement pour tous les goûts! Il suffit juste de s’y mettre. L’avantage dans le sport est qu’il s’agit de quelque chose de naturel puisque nous sommes faits pour bouger, grimper, soulever, courir… C’est pour cela que quand on s’y met, notre état s’améliore et on s’approche peu à peu de la meilleure version de nous-même.