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Le SÉUO est-il là pour les Francos?

16 septembre 2019

Crédit visuel:archives de La Rotonde

Par: Maeve Burbridge – Cheffe de section Actualités

Le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) s’est engagé à respecter le critère de bilinguisme au corps étudiant qu’il se doit de servir. Pour cerner quelles mesures le Syndicat prévoit entreprendre pour tenir cette promesse, La Rotonde s’est entretenue avec la Commissaire aux affaires francophones du SÉUO, Natasha Roy. La question à répondre: qu’est-ce que le SÉUO fera pour les francophones du campus ?

Selon Roy, le mot clé de sa stratégie pour le bilinguisme serait « hauts standards ». Les attentes du Syndicat vis-à-vis le bilinguisme sont élevées au niveau des communications en français ainsi que de l’accès aux services en français sur le campus.

En marche vers le bilinguisme

Bien que la mission du SÉUO représente un corps étudiant bilingue, ce sont seulement les commissaires du Syndicat qui ont absolument besoin de passer un test de bilinguisme pour accéder à leur poste. Les autres employé.e.s et membres du Conseil d’Administration (CA) du SÉUO peuvent être unilingues. 

Pour ce qui en est du CA, Roy explique que « ce serait injuste d’avoir un test de bilinguisme, parce qu’on ne représente pas juste des étudiant.e.s bilingues, puis ce serait injuste d’ouvrir des postes pour ensuite dire aux étudiant.e.s qu’ils ne peuvent pas être dans ces postes parce qu’ils parlent juste le français ou l’anglais ». Elle affirme également que quiconque demande un service en français auprès du SÉUO l’aura. « C’est notre devoir d’offrir les services en français », déclare-t-elle.

En fait, Roy travaille présentement pour mettre en vigueur une formation de bilinguisme pour tout.e employé.e ou membre du CA qui pourrait en nécessiter. En partenariat avec le Centre de bilinguisme, les employé.e.s unilingues du Syndicat seront encouragé.e.s à faire usage du tutorat gratuit offert par ce Centre et le SÉUO. Dans le cadre de ce programme, ils pourront apprendre à servir des membres de la communauté universitaire dans les deux langues officielles. Ce service est également ouvert aux employé.e.s bilingues, qui aimeraient améliorer leur capacité de dialogue dans leur langue seconde.

Communication améliorée

Le plan du SÉUO quant au bilinguisme est axé sur l’amélioration des communications officielles en français. Roy commence par expliquer que le français doit toujours apparaître avant l’anglais dans les communications officielles du Syndicat. Elle met l’accent sur le fait que les traductions doivent être de qualité, que ce soit de l’anglais au français ou dans l’autre sens.

Sur ce point, Stéphane Giroux, étudiant en deuxième année en sciences de la santé note une amélioration par rapport à la performance du nouveau Syndicat étudiant. Il compare son expérience de la Semaine 101 cette année comme guide avec celle de l’an dernier, comme nouvel étudiant; « l’année dernière, les documents officiels [de la Semaine 101] étaient juste en anglais pour plusieurs facultés, dont la mienne. Même pour les francophones qui connaissent l’anglais, la terminologie du contrat est difficile à comprendre, puis ce n’est pas juste de nous faire signer un contrat qu’on ne comprend pas  ».

Giroux souligne que toutes les communications officielles de la Semaine se sont faites en français et en anglais et que la qualité de la traduction était satisfaisante. Giroux renchérit, en ajoutant qu’il « voit que la Semaine 101 est déjà plus inclusive des francophones que l’an dernier ».

Et la vie étudiante?

La Semaine 101 est le premier événement étudiant organisé par le SÉUO, et du point de vue du bilinguisme, les étudiant.e.s semblent satisfait.e.s. Marie-Thérèse Mohi-El-Din, étudiante de première année en travail social affirme que « la grande majorité des guides et employés de la Semaine 101 étaient bilingues, mais même quand ils ne l’étaient pas, les guides unilingues nous emmenaient voir quelqu’un qui parlait français et qui pouvait nous aider ». L’étudiante atteste également qu’à chaque fois qu’elle est entrée au bureau du SÉUO, il y avait un.e employé.e qui pouvait la servir en français.

Roy ne peut pas faire de grosses promesses aux francophones du campus par rapport à leur représentation côté vie étudiante, puisque le Syndicat se trouve dans une position délicate vis-à-vis le financement. Cette insécurité financière est causée par le Student Choice Initiative, la politique du gouvernement provincial qui donne l’option aux étudiant.e.s de ne pas payer de frais destinés aux coûts de la vie étudiante sur le campus. Roy avoue que le SÉUO a même dû emprunter de l’argent de l’Université pour financer les activités de la Semaine 101.

Pour le moment, le SÉUO ne planifie donc aucune activité pour la journée des Franco-Ontarien.ne.s, vu que le Syndicat recevra seulement des nouvelles par rapport au financement en fin septembre 2019.

Pour ce qui en est des célébrations du mois de la francophonie, Roy et le Commissaire à la vie étudiante, Jason Seguya, sont en phase de discussion. Roy affirme cependant vouloir célébrer la francophonie sur le campus « plus que juste deux fois par année quand il y a des fêtes ou des occasions ».

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