– Par Mathilde Marchand –
L’Assemblée générale (AG) de la section 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626), s’est tenue le mercredi 13 mars, dans la salle Huguette-Labelle du pavillon Tabaret, en présence d’environ 120 membres.
La solidarité blâmée
Une des questions les plus épineuses de cette AG a été celle du budget de la solidarité. « En juin 2012, on nous a demandé d’exprimer notre solidarité avec le mouvement étudiant au Québec. Le trésorier a alors répondu que nous avions 9000 $ disponibles », explique Olivier Desharnais-Roy, président du SCFP 2626. 6000 $ ont ainsi été donnés à la CLASSE (Coalition Large pour une Solidarité Syndicale Étudiante ) et 3000 $ pour d’autres projets de solidarité, mais seulement 3000 $ étaient réellement disponibles dans la case solidarité selon la prévision budgétaire initiale.
« Quand le trésorier nous a transmis le budget, il était trop tard », admet-il. Un blâme sur le comité exécutif a donc été voté, sanction dont le président n’est « pas heureux » et qui indique d’ailleurs un problème de vérification préalable des décisions du comité exécutif. Le président nous précise, « qu’il faut toujours deux sources de vérification avant de valider un projet, ce qui n’a pas été fait ». Selon lui et certains syndiqués ayant pris part au débat, les torts sont partagés.

Isabelle Hétu, nouvelle présidente du Syndicat canadien de la fonction publique section 2626. Crédit photo : Jérôme Simon
L’éternel débat autour du bilinguisme
Le SCFP a aussi abordé la question du bilinguisme. Très engagée dans cette question, Isabelle Hétu, déléguée en chef aux affaires francophones, mais aussi présidente de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s en études politiques, a été élue présidente du syndicat. Son principal projet sera de « retravailler sur le bilinguisme », sur lequel elle estime que « le SCFP a des problèmes ». En effet, « les prérequis de bilinguisme existent déjà dans la constitution, [mais] nous n’avons aucun moyen de les tester », déplore-t-elle. « La population francophone du SCFP était bien représentée ce soir, mais les gens sont partis avant les élections, ce qui fait que certains représentants élus ne sont pas capables de servir les membres en français. »
Son projet consiste à créer un « comité sur le bilinguisme », car celui-ci « aurait mérité sa voix dans l’AG ». Isabelle Hétu veut également travailler sur la mobilisation, point sur lequel le SCFP a beaucoup progressé cette année. Ainsi, « c’est une des première fois en cinq ans que l’on a un quorum aussi gros et qu’on le dépasse ». Le SCFP a mis en place beaucoup de projets cette année, selon Mme Hétu, comme la semaine de mobilisation en septembre, et a aussi travaillé pour de meilleures implications et représentations: « Olivier [Desharnais-Roy] a fait un excellent travail, nous avons une voix forte et j’espère avoir l’opportunité de continuer sur cette lancée l’année prochaine. »
La fin d’une année, le début d’une autre
Selon l’actuel président, M. Desharnais-Roy, « c’est le début d’une nouvelle ère pour le SCFP 2626, avec une nouvelle équipe, de nouvelles fonctions, de nouvelles responsabilités ». « Les membres veulent une équipe compétente pour les représenter », déclare-t-il. M. Desharnais-Roy est en fin de cycle académique et ne s’est pas présenté pour renouveler son mandat de président lors de cette AG. Il s’est donc concentré sur le bilan de l’année qui se termine et, même s’il nous confirme que « la réunion va très bien » et que de « nombreux changements constitutionnels étaient à faire », il s’estime « un peu déçu que certaines propositions ne soient pas passées », par exemple celle concernant le réajustement des salaires.