– Par Alexandra Vienneau et Léa Papineau Robichaud –
Après avoir troqué son style punk-rock pour celui de DJ, Xavier Caféïne était de retour sur scène samedi soir pour brasser le cabaret La Basoche avec Gros Mené.
L’artiste originaire d’Aylmer était content d’être de retour à la maison. Il ne se cache pas d’aimer la région et avoue revenir souvent. Malgré ses longs séjours, c’était la première fois qu’il donnait un spectacle dans sa ville natale. « La Basoche, c’est l’ancienne bibliothèque municipale, j’ai passé toute mon enfance ici. De 6 à 12 ans, je venais ici à tous les soirs après l’école. J’ai passé beaucoup de temps ici et ça fait drôle de venir jouer dans cette salle-là », a-t-il avoué.
Gros-Mené met le feu aux planches
Panache, groupe émergeant québécois, a lancé le bal, mais n’a reçu qu’un accueil mitigé de la foule. À vrai dire, elle semblait plutôt impatiente de voir la formation de Fred Fortin et d’Olivier Langevin monter sur scène.
Gros Mené a offert une solide performance qui a conquis le cœur des spectateurs avec leur son lourd en basse et en distorsion. Ils ont d’ailleurs cassé la baraque avec leur célèbre chanson Venus. Ils ont enchainé avec plusieurs pièces de leur plus récent album, Agnus Dei, mais ils ont aussi joué des classiques tels que Ski-doo. Malgré un dur lendemain de veille, Fred Fortin a assuré sur scène. « Je manque m’évanouir à chaque deux secondes durant une toune, mais j’ai ben du fun avec vous à soir. Merci de me donner de l’énergie! », a lancé le chanteur de la formation.
Un stress de plus
Lorsque ce fut le tour pour Caféïne de monter sur scène, la salle s’était quelque peu vidée, mais les plus grands fans faisaient toujours acte de présence. En effet, la famille Caféïne était toujours sur place, ce qui mettait un peu de pression sur l’artiste. « C’est toujours plus gênant quand il y a des gens de ta famille qui te connaissent depuis que tu es tout petit dans la salle », a expliqué l’Aylmerois.
Il a joué presque la totalité de son dernier opus New Love, un album qu’il a mis presque quatre ans à composer. « Quand je n’ai rien à dire ou quand je n’ai pas d’inspiration, je ne me force pas pour écrire, parce que c’est comme faire un album par force et il y a beaucoup trop de gens qui font ça. Quand tu fais de la musique, il faut que ça veule dire quelque chose selon moi », dit Caféïne.
La bête de scène est revenue pour interpréter trois autres chansons en rappel. Les fans ont pu apprécier les chansons les plus connues de son album Gisèle, dont Le feu, La fin du monde et Les corbeaux. « Étant donné que j’ai des chansons qui ont roulé pas mal sur d’autres albums, je dois au monde de les faire, surtout qu’il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas le nouvel album. Et puis moi, j’aime encore jouer ces tounes-là. »