Inscrire un terme

Retour
Opinions

Le retour à une société canadienne patriarcale

Une chronique de la Société étudiante des débats français de l’Université d’Ottawa

Veuillez noter que les opinions exprimées ci-dessous ne reflètent pas nécessairement le point de vue des auteurs, mais ne visent qu’à susciter le débat. En espérant vous donner le goût de débattre… Pour nous contacter, écrivez-nous à sedfuo@gmail.com ou visitez notre site web sedfuo.blogspot.com!

POUR
Catherine Blanchard

Malgré tout ce qu’on peut en dire, l’égalité entre hommes et femmes n’existe pas. Je ne parle pas d’équité, où on doit remettre à chacun ce qui lui est dû, mais d’égalité. Biologiquement, c’est un fait : les hommes ont une force physique supérieure à celle des femmes. Si tout le monde avait des aptitudes physiques égales, tout le monde, hommes et femmes, serait côte à côte sur la ligne de départ lors des compétitions aux Jeux olympiques.

Et c’est justement cette mauvaise interprétation de la notion d’égalité qui a amené le sens du patriarcat à être dénaturé par les mouvements féministes radicaux. En effet, le patriarcat ne signifie pas l’oppression de la femme. Le patriarcat est un modèle social où l’homme a un rôle décisionnel prépondérant.

De par son caractère conciliant et ses aptitudes communicationnelles, la femme est une fine médiatrice, établissant des compromis. Mais est-elle vraiment la meilleure pour trancher? Toute la nuance est là! Pourquoi les rôles où le pouvoir décisionnel est le plus fréquemment sollicité – politiciens, chefs d’entreprise, etc. – sont-ils majoritairement occupés par des hommes? Et ce n’est pas là quelque chose de mal; les femmes ont tout simplement d’autres intérêts, d’autres priorités, et nous n’avons pas à en juger.

C’est ainsi que la brutalité, que mon collègue soulèvera dans ses propos, refait surface. Je ne parle pas ici de brutalité physique, mais de brutalité d’action, de gestes, de décisions. Vient alors la question d’évolution sociale. La brutalité s’adapte à une société où les différends se règlent par la parole et non par le geste. Et ce sont les hommes qui apportent cette brutalité.

C’est pourquoi nous devons mettre en pratique la notion d’équité, et non pas une notion erronée d’égalité. Et nous devons comprendre que la société canadienne a besoin de la brutalité masculine à la barre pour assurer un pouvoir décisionnel effectif.

CONTRE
Martin Robin

Chers lecteurs, je m’oppose à la motion avec un unique argument : l’homme, créature obsolète.

Le docteur Mailloux accuse notre société moderne de féminiser les hommes en leur retirant leurs attributs masculins. Ces derniers deviennent alors désorientés et ne savent plus trouver leur place dans la famille et la société.

En fait, la modernité exige de mettre de côté certaines valeurs qui sont pour la plupart masculines. La force brute est le meilleur exemple. Présentement, les hommes forts appartiennent à l’ère médiévale, c’est-à-dire que notre société n’est plus basée sur la guerre et sur la loi de la plus grande brute. De ce fait, notre démocratie moderne exige plutôt un sens aigu de la parole. Il est reconnu que les femmes y sont bien meilleures que les hommes. L’homme et ses muscles sont donc un reliquat d’une époque primitive et obscure. Actuellement, nous recherchons un homme responsable, délicat et sociable; la démocratie libérale occidentale également.

Enfin, comme le prouvent les statistiques, les femmes sont meilleures à l’école que les hommes. Ainsi, elles sont plus aptes à occuper les postes clés dans notre société. Par conséquent, la brutalité et l’ignorance masculine peuvent céder la place à la vertu féminine.

En conclusion, la place prépondérante dans la société canadienne moderne revient à la femme en raison de son sens de la parole, de son tempérament moins orgueilleux et de son plus grand savoir.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire