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Sports et bien-être

Le français aura toujours sa place, ici, en Ontario

16 septembre 2019

Par: Maxime Jolicoeur – Chef de section Sports & bien-être

Depuis l’élection de notre ami Doug Ford l’an dernier, plusieurs défis se sont levés pour les Franco-Ontariens. Nous devons maintenant nous battre pour nos droits, un peu comme nous avons fait lorsqu’un autre gouvernement conservateur a tenté de fermer notre seul hôpital francophone de la province.

La place du français à Ottawa

Les défis d’être francophone en Ontario ne sont rien de nouveau, nous sommes habitués d’entendre  :« Retournez chez vous, au Québec ! », de la part d’anglophones, ou bien « Vous êtes des anglophones, chez vous là, en Ontario » des Québécois. Il n’y a pas beaucoup de gens qui nous prennent au sérieux, sauf nous. Ces défis font partie de notre vie quotidienne. Essaye de te faire servir en français au Tim Hortons au Carrefour des apprentissages (CRX), bonne chance! Tu veux te faire servir en français au Métro dans le centre-ville? Amuse-toi! Il ne faut que faire un petit effort pour me parler en français, même si ce n’est que quelques mots. Personnellement, j’ai vu cette séparation surtout quand je jouais au hockey dans les ligues mineures de l’Ontario.

Une séparation claire 

Dès mon arrivée en 2008 chez les Grads, équipe de hockey mineur compétitive à Orléans, j’ai pu voir qu’il y avait une division claire dans l’équipe; les anglophones ensemble et les francophones ensemble. Dans cette équipe, il y avait un nombre égal de francophones et d’anglophones, cependant, notre entraîneur n’a fait aucun effort pour nous parler en français. Je vous rappelle qu’une saison de hockey est environ 7 à 8 mois, le fait que nos entraîneurs refusaient de communiquer en français avec des jeunes de 10 ans est tout simplement ridicule. 

Lorsque j’étais dans cette situation, le tout semblait normal. Je ne devrais pas me faire parler en français, nous sommes « chez eux », les anglophones. Je ne croyais pas que le français avait sa place dans ma province. J’ai pensé cela jusqu’à mon entrée à l’Université d’Ottawa et lorsque j’ai commencé à travailler à La Rotonde. NOUS avons publié les rapports troublants de la FÉUO, nous, le petit journal francophone de l’Université d’Ottawa. Nous avons eu un poids.

C’est ça, être un Franco-Ontarien. C’est avoir l’habitude de rappeler sa place, c’est être en mesure de dire que tu as une place ici chez toi, en Ontario.

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