
Le département des langues et littératures modernes lance une nouvelle maîtrise

Agatha Schwartz, directrice du Département des langues et littératures modernes. – Photo Jérôme Simon
– Par Pierre-Alexandre Cardinal –
Le germe du nouveau programme de maîtrise en « Littératures et cultures du monde » a été planté il y a 5 ans, se remémorent Agatha Schwartz et Rebecca Margolis, respectivement directrice du département des Langues et littératures modernes et professeure au même département.
L’administration a dès le début fortement encouragé la création du nouveau programme, l’Université d’Ottawa se devant, de par sa politique de bilinguisme et sa diversité culturelle, d’héberger un corpus d’enseignement littéraire à vocation cosmopolite.
La nouvelle formation, inaugurée vendredi le 23 novembre, se démarque par son caractère unique: le département est le seul au Canada à opter pour l’étude à la fois interdisciplinaire et multiculturelle de la littérature et des cultures du monde. Au menu, de l’étude littéraire et culturelle de toutes provenances, axée sur l’analyse du discours et du langage, et alliant la théorie et la méthodologie des sciences sociales. Les étudiants ne risquent pas de chômer: Valérie, enseignante au secondaire retraitée et inscrite au programme, se dit surprise de la quantité de travail, mais est loin de s’en plaindre.
Des candidats surtout choisis en fonction de leur expérience
Questionnée sur le processus de candidature au programme, la professeure Schwartz avance qu’aucun profil particulier n’est recherché chez les candidats; on admet pas seulement les étudiants ayant eu un cheminement dans le domaine des lettres, car chaque soumission est considérée et examinée. L’accent est mis sur l’expérience des candidats, quelle qu’elle soit, car on considère que la dynamique culturelle et littéraire ne peut être étudiée que dans un milieu fondé sur la diversité et l’ouverture d’esprit. Toutefois, on ne lésine pas sur point bien particulier: le bilinguisme. Les candidats doivent être capables de s’exprimer et d’étudier dans les deux langues officielles, les cours étant offerts en français et en anglais, parfois simultanément dans l’optique de former des citoyens du monde.
Mais justement, qui sont ces étudiants, ceux qui forment la première cohorte du programme? Ils sont au nombre de cinq, tous avec des parcours bien différents. On trouve parmi eux d’anciens professeurs, un danseur, ou encore un employé de l’Université, originaires du Québec, de l’Ontario, de la Roumanie, ou bien de retour d’un long séjour en Islande… On remarque une chose: il n’y a pas de profil type et, malgré les personnalités différentes, le groupe s’accorde à merveille.
Pour le futur, on attend beaucoup de ce programme; on veut y former des fonctionnaires hauts placés autant que des chercheurs chevronnés. Du fait du caractère unique de ce programme au pays, on espère que l’Université d’Ottawa deviendra un centre d’importance pour l’étude et la recherche dans les domaines culturels et littéraires.