– Par Lina Maret –
Du 21 au 25 janvier, le Centre de ressources des femmes (CRF) organisait la quatrième édition de la semaine « J’aime ça consensuellement » sur le campus.
Le CRF, comme tous les centres de l’Université d’Ottawa, organise une semaine spéciale au cours de l’année. Josée, l’une des organisatrices, explique ce qui a motivé la création de cet événement: « On a eu cette idée car il était nécessaire d’avoir une approche différente sur comment éliminer la violence basée sur le genre. On devait commencer à parler de comment avoir des relations, sexuelles ou non, plus saines. La définition de consentement qu’on veut donner, et ce dont on veut parler, n’est pas la “permission”, mais le désir mutuel entre deux personnes de faire quelque chose. »
La vocation du CRF étant d’apporter de l’aide et du soutien aux femmes qui en ont besoin, cette semaine vise la sensibilisation des étudiants à la découverte de la sexualité positive, aux moyens de résister ou de dénoncer l’oppression, mais surtout à se sentir mieux dans ses relations. « La semaine est vraiment importante, car il n’y a pas assez d’espace pour parler de cette approche qui déconstruit la culture de violence sexuelle », ajoute Josée.
Déroulement de la semaine
Les étudiants pouvaient assister à des conférences et ateliers chaque jour de la semaine, les thèmes étant organisés graduellement, du plus accessible et facile au plus complexe. Même si la sexualité occupait une partie des discussions, la semaine n’était pas centrée uniquement là-dessus, et les intervenants ont abordé beaucoup de thèmes en relation plus complexe avec le concept de consentement. La question de la relation avec les peuples des Premières nations a par exemple été abordée par Krysta Williams.
L’application du consentement n’intervient pas seulement dans le domaine sexuel. Le CRF a choisi une vision beaucoup plus large qui permet de toucher plus de domaines et d’intéresser un public plus large, car le consentement touche tout le monde. L’organisatrice du CRF commente: « On a essayé de ne pas organiser la semaine dans un contexte académique. On s’est assuré d’avoir des invités qui connaissent des pédagogies d’enseignement progressistes et interactives. C’est comme ça qu’on apprend le mieux, il faut que le contenu soit accessible aux gens, on n’utilise pas de gros jargon que personne ne connaît, la théorie pertinente est dans un langage accessible aux étudiants ».
Rkya Nur, également organisatrice des événements, a conclut la soirée de clôture au 1848 en confiant: « Cette semaine était particulière car les étudiants qu’on a pu toucher ne faisaient pas forcément partie de nos “habitués”, mais plutôt des personnes toujours pas initiées à ce genre de sujet, curieuses, et qui voulaient en savoir plus. La participation a été très bonne et nous en sommes très heureuses ».