– Par Marjie Brown –
Capacités cognitives, sensibilité culturelle et avantages salariaux, les atouts du bilinguisme vont au-delà des compétences linguistiques. L’atelier sur les carrières en français, tenu le mardi 5 mars dernier au Carrefour francophone de l’Université d’Ottawa (U d’O), a permis de faire de point sur les nombreux bénéfices de travailler dans les deux langues officielles du Canada.
Animé par deux étudiants-mentors du Service des carrières de l’U d’O, l’atelier sur les carrières en français visait à renseigner les étudiants sur les avantages du bilinguisme ainsi que les possibilités d’emplois en anglais et en français.
Des compétences prisées
Danielle Beaudry, étudiante en sciences infirmières et Raffaël Beaulieu, étudiant en sciences sociales, ont présenté un atelier en trois temps. D’abord ils ont dressé un portrait démographique du bilinguisme au Canada, ensuite ils ont mis en exergue les avantages d’être bilingue sur le marché du travail et finalement ils ont donné des astuces pour préserver sa deuxième langue. À titre d’étudiants-mentors, ils constatent régulièrement l’importance du bilinguisme dans leurs propres recherches d’emplois. Les étudiants qui viennent les consulter semblent partager ces préoccupations.
Tout comme les motivations pour les anglophones et les allophones d’apprendre le français, les avantages du bilinguisme sur le marché du travail sont divers et nombreux. Selon les données présentées, les personnes bilingues connaissent un taux d’emploi plus élevé que leurs compatriotes unilingues et sont généralement récompensées de salaires plus élevés. De plus, le bilinguisme est prisé dans une variété de domaines professionnels dont l’enseignement, la fonction publique, le service à la clientèle, les soins de santé et le commerce.
Les avantages ne se limitent toutefois pas au marché du travail. Selon les animateurs de l’atelier, les personnes bilingues peuvent également bénéficier d’une meilleure estime de soi, d’une capacité accrue en matière de résolution de problèmes, d’une prise de conscience à l’égard de la diversité culturelle et d’une facilité en vue d’apprendre d’autres langues.
Intérêt de la part des francophiles
Pour sa part, Savroop Kullar, étudiant de troisième année en sciences de la santé, assistait à l’atelier dans le but de se renseigner sur des possibilités d’emplois et de bénévolat qui lui permettraient de renforcer ses compétences en français. Inscrit au régime d’immersion en français de l’U d’O, il n’a pas souvent l’occasion de pratiquer son français hors de la salle de classe. Savroop reconnaît toutefois l’importance de pouvoir travailler dans les deux langues dans le domaine de la santé, et ce, « surtout pour communiquer avec des personnes âgées unilingues francophones. »
D’où vient l’idée d’organiser un atelier sur les carrières en français? Selon Pomeline Berger-Schulz, employée du Carrefour francophone, l’idée de départ provenait d’une demande des étudiants francophiles souhaitant en connaître davantage sur les possibilités d’emplois bilingues.
L’atelier sur les carrières en français s’inscrivait dans le cadre du mois de la francophonie, organisé par le Service de vie communautaire, qui se poursuit jusqu’à la fin du mois de mars.