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L’avenir du syndicat étudiant reste incertain

3 Décembre 2018

Par Maeve Burbridge, journaliste

Quel est l’avenir du syndicat étudiant uottavien après la résiliation du contrat entre la Fédération de l’Université d’Ottawa (FÉUO )et l’Université d’Ottawa (U d’O) ? Y aura-t-il un référendum pour un nouveau syndicat ? Les services resteront-ils en place ? ​La Rotonde tente d’y répondre, avec l’aide des syndicats concurrents sur le campus.

L’incertitude règne 

La résiliation de l’entente qui lie la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’administration de l’Université laissera un vide en ce qui concerne la représentation étudiante auprès de la haute direction de l’Université, ainsi que l’offre de services aux étudiant.e.s. En vue de décider qui prendra la relève, un référendum aura lieu pour donner la chance à la population étudiante de voter sur ce qui suivra.

Il est présentement impossible de dire sur quoi exactement les étudiant.e.s voteront, puisqu’il n’existe encore aucune question référendaire. De surcroît, aucune date officielle pour le référendum n’a été fixée, mais les partis impliqués semblent croire que le tout se déroulera en février, malgré le fait que l’Université aurait déjà repoussé la date approximative du référendum à plusieurs reprises.

Les syndicats étudiants concurrents, soit la FÉUO et le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), se retrouvent présentement tous deux sans réponse par rapport aux détails du référendum, et l’Université n’a pas pu fournir de renseignements à ​La Rotonde non plus. « On n’a pas encore reçu de détails pour le référendum […]. J’ai l’impression que le référendum était plus un ​PR stunt et que l’Université n’a pas planifié vraiment le faire », spécule Paige Booth, présidente par intérim de la FÉUO.

Francesco MacAllister-Caruso du SÉUO avoue également avoir des doutes quant à l’organisation et à la mise sur pied du référendum par l’Université, et confirme que le SÉUO n’a encore rien reçu d’officiel de la part de l’Université par rapport au déroulement, à la question référendaire, ni à la date du référendum. Selon Booth, « l’incertitude de l’Université risque de prolonger la situation instable entourant le syndicat étudiant à l’U d’O ».

Et les services ?

Entre le SÉUO et la FÉUO, les opinions semblent diverger sur le point de la conservation des services fournis par la Fédération. Les représentants du SÉUO croient pouvoir garder les services en marche, mais la FÉUO n’est pas convaincue. Francesco MacAllister-Caruso et Mik Vattiata du SÉUO affirment que si leur organisation est choisie par les étudiant.e.s lors du référendum, ils s’engagent à préserver les services et emplois étudiants fournis présentement par la FÉUO.

Le seul obstacle, selon MacAllister-Caruso, pourrait être la FÉUO elle-même : « Si [l’Université] nous transfère les fonds, beaucoup des transitions de services vont dépendre de la FÉUO. Ça se peut qu’ils nous aident, mais si la FÉUO décide de continuer de se battre jusqu’à la mort, ce sera leur faute s’il faut qu’on recommence du début ». Booth, quant à elle, précise que si le SÉUO l’emporte, elle voudrait bien aider avec le transfert de services, mais elle ne peut pas dire si, légalement, ce serait réalisable : « si c’est même possible, ce serait un très long processus, il faudrait attendre la dissolution officielle de la FÉUO avant d’entamer le transfert, et les frais juridiques seraient énormes ».

Un changement de syndicat ou d’administration ?

Lors du référendum, les étudiant.e.s de l’U d’O auront le choix entre deux syndicats qui diffèrent considérablement au niveau structurel. D’une part, MacAllister-Caruso et Vattiata ont expliqué que le SÉUO a une organisation non-hiérarchique qui favorise le travail de groupe et la transparence. « On est ici parce qu’on ne veut pas que les étudiants soient pris sans syndicat. On veut intégrer le maximum de feedback étudiant pour avoir quelque chose qui est pour et par les étudiants », précisent-ils.

Par opposition, Booth voudrait rappeler aux étudiant.e.s que la FÉUO est plus qu’une administration impliquée dans le scandale récent, que c’est une institution qui verra un renouvellement de son personnel et de ses valeurs. « Les étudiants peuvent changer l’administration de la FÉUO, ses normes et sa constitution. Les changements commencent déjà à se manifester, sans courir le risque de perdre de services », a-t-elle affirmé.

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