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L’avenir quand l’université est terminée

Crédit visuel : Andrey Gosse – Directeur artistique

Par Miléna Frachebois – Journaliste 

La fin du semestre approche. Pour certain.e.s, elle est signe de vacances, de travail d’été. Pendant ce temps-là, les autres réfléchissent à leur futur. 

Pour beaucoup d’étudiant.e.s, ce mois de mars représente leur dernier mois de cours, la fin de la scolarité… Et quoi faire maintenant ? Travailler ? Continuer les études ? Voyager ? 

Le choix ne paraît pas simple. Pour ma part, je ne suis ni en quatrième année ni à la fin de ma maîtrise. Pourtant, je me questionne. Je suis en plein doute.

Mon diplôme universitaire approche plus vite que je ne le pense. Le doute qui plane sur mon futur m’angoisse, plus pour les autres que pour moi-même. Je n’imagine même pas ce que cela doit être pour un.e étudiant.e sur le point de graduer et dont la carrière semble encore brumeuse.

Je me suis alors adonnée à réfléchir sur le pourquoi de cette angoisse, de ce trou noir, de cette peur de l’inconnu qui me paraît terrifiante. 

Un schéma simplifié

« Les études sont importantes », « Il faut que tu trouves un emploi stable, avec une bonne paie » : je rapporte ici les paroles de mes proches quant à mon avenir. Plus généralement, je pense qu’elles expriment un idéal sociétal. 

De nos jours, il me semble qu’on associe beaucoup le bonheur à l’argent, et l’argent aux études. Inconsciemment, je pense qu’on impose ainsi une pression sociale aux personnes indécises. 

S’il est tant important d’étudier et de poursuivre une carrière universitaire, c’est selon moi parce que l’idéal veut qu’on soit heureux, selon des critères déjà prédéterminés.

Le bonheur, ce serait 80 000 $ à l’année, deux enfants, des vacances à Cuba… Il faut alors suivre le bon chemin, emprunter une voie sécuritaire, trouver un emploi stable.

Finir ses études semble signifier s’enterrer dans la vie d’adulte et ses rites de passages. Cela semble être se conditionner à reproduire le schéma que l’on nous a enseigné comme étant l’idéal d’une vie. 

Où réside notre avenir ? 

Cela me pousse à me questionner : qu’est ce que le bonheur ? Est-ce celui que l’on nous dicte, ou celui dont nous sommes maîtres ? 

Voici ma réponse : le bonheur, c’est celui que l’on se fixe nous-même. Ce qui nous rend heureux, c’est ce que l’on aime, selon nos goûts. Dans ce sens, ce n’est pas nécessairement l’argent qui va nous rendre heureux mais bien au contraire faire ce que l’on aime. 

J’aime l’histoire et je l’étudie. Pourtant, combien de fois m’a-t-on dit que cela ne me mènerait nulle part, que je perdais mon temps dans une carrière insécuritaire… À mon avis, pour le vouloir, il faut y croire. C’est en y croyant que l’on augmente nos chances de parvenir à nos rêves. 

De ce fait, nos décisions seraient des étapes de la vie qu’il faudrait appréhender avec moins d’inquiétude. Je juge que s’alarmer sur notre avenir et le post-études nous éloigne de ce qui nous plaît.

Ainsi, je choisis de ne pas me concentrer sur le regard d’autrui, mais plutôt de m’épauler moi-même sur les choix de mes envies futures.  

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