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Arts et culture

L'art urbain encensé au festival House of PainT

16 septembre 2013

– Par Marie-Claude Charron –

Dans le cadre des célébrations de la dixième édition de House of PainT, un festival promouvant la scène hip-hop locale, l’équipe de La Rotonde vous partage son expérience imprégnée des disciplines pionnières de l’art urbain : le spoken word, le graffiti, le breakdance, puis les MCs et autres DJs.

Un 10e hommage au hip-hop ottavien

Fondatrice du festival, Sabra Ripley revient sur les débuts de House of PainT : « L’histoire a commencé au pont situé près d’où je suis née [Dunbar Bridge]. Certains considéraient y effacer les graffitis, puis j’ai proposé un laisser-faire qui a mené à la légalisation des façades du pont pour ce type d’art. Le conseiller municipal m’a ensuite demandé si je pouvais organiser un événement pour célébrer cette initiative, donc mon entourage et moi avons créé une fête qui mettait en valeur les éléments du hip-hop. C’était il y a onze ans. Les gens en ont redemandé et ont participé à la naissance de House of PainT. »
L’inauguration du festival s’est déroulée mercredi passé, jour où La Rotonde a couvert un événement de haut calibre : le Ottawa Grand 500 Poetry Slam. Cette soirée met en vedette 12 poètes au style innovateur. Tout comme la majorité des événements spoken word, les spectateurs ont le pouvoir de déterminer le destin des artistes avec l’aide de juges invités. Mme Ripley considère que le festival se distingue d’autant plus à travers le devoir de reconnaissance monétaire des artistes suite à leur performance.
Motivé par le même principe de respect envers ceux qui font vibrer la culture locale, le maître de cérémonie du OGSlam500, John Akpata, se réjouit de l’expérience qu’il a vécu avec son bras droit, Brad Morden : « Le plaisir et les défis commencent lorsque la soirée touche à sa fin, que les spectateurs ne veulent plus voter et qu’on se retrouve avec une égalité [entre Sir Realist et Britta B]. Des tensions se forment et la performance pour briser l’égalité met beaucoup de pression sur les poètes. Ils doivent alors vivre leur slam dans la plus grande intensité. »
Sir Realist (Nathanaël Larochette) a finalement été sacré grand gagnant. D’après lui, cette soirée fut tout ce dont il a souhaité. « C’est pour ce type d’expérience que je continue, pour être capable d’ajouter ma voix à un dialogue plus grand. » Il ajoute dans son discours de remerciement que « prendre part à cette élévation des conscience est magique. » Le gagnant de l’édition précédente, Hyf GypsySun, a apprécié la communication plus interactive avec les spectateurs. Il ajoute que nous voyageons tous à travers cette rare expression menée par des poètes : « C’est une célébration collective, qui n’est pas très reconnue dans la société. »
D’ailleurs, la poésie de Hyf GypsySun s’adapte à tout, comme avec le groupe Jaguar Priest, qui mélange, entre autres, le spoken word au flamenco. Il déclare que « le rythme est ce qui fait bouger physiquement et les mots sont ce qui fait bouger spirituellement. » Jaguar Priest a performé dans le cadre de l’événement Good Look Graphic Art Show et Musique Globale, au Café Nostalgica. Zara Diniz y était en tant qu’artiste du mouvement Toronto loves kicks. Tout en peinturant des paires de Converses, elle explique que leur participation au festival à Ottawa leur a permis de nouer des relations avec une communauté et de partager des sources d’inspirations diverses.

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