Crédit visuel ; Leah Mowers
Par Miléna Frachebois – Journaliste
Au début novembre, la Galerie d’art d’Ottawa (GAO) et l’Hôpital d’Ottawa ont établi un nouveau partenariat pluriannuel nommé Création et mieux-être. Ce partenariat vise la région d’Ottawa et tente de favoriser le bien-être psychologique des patient.e.s en milieu hospitalier grâce à l’art.
Les deux institutions ancrées à Ottawa travaillent dans le domaine de la santé mentale. Véronique Couillard, responsable des communications à la galerie d’art, explique : « on a décidé de se joindre pour lancer une initiative dans le but d’œuvrer dans le domaine de la santé. On est au début du partenariat, on cherche à collaborer avec d’autres institutions ».
Une collaboration qui s’étend
Le partenariat concerne présentement la GAO, l’Hôpital et des institutions civiques comme l’Orchestre symphonique d’Ottawa, mais éventuellement d’autres institutions se joindront. Les paramètres de cette collaboration sont en train d’être définis.
Bernie Etzminger, vice-président des communications de l’hôpital d’Ottawa, précise : « [le but est] d’agrandir […] notre cercle [d’institutions], nous sommes ouverts à toutes les expressions artistiques, comme la danse par exemple ».
La façon d’exprimer l’art doit cependant se conformer à l’Hôpital. L’initiative, inspirée d’autres hôpitaux, met de l’avant la reconnaissance et l’importance de la culture locale dans le domaine de la santé.
Selon Mme Couillard, la prochaine étape du processus de collaboration sera de passer des appels pour recevoir des dons afin de financer le projet. La GAO est responsable de faire des demandes à des programmes spécifiques pour obtenir des fonds de projet.
Pourquoi de l’art dans un hôpital ?
Selon Bernie Etzminger, cette présence d’art répond à la demande du public qui souhaite consommer plus d’œuvres et d’expressions artistiques. Le partenariat permet de réaliser cet objectif.
Beaucoup de recherches prouvent les bénéfices de l’art sur la santé. Bernie Etzminger souligne que « les gens cherchent un espace de réflexion, de contemplation. C’est donc nécessaire d’avoir cet environnement stable et positif, cela relève d’un besoin de s’évader ». Il ajoute que l’Hôpital est un centre d’émotion et que l’art permet de brancher celles du patient avec les émotions de l’œuvre.
Véronique Couillard rejoint M. Etzminger dans ses propos. Elle atteste que l’art peut réellement changer l’expérience du patient et le ou la mener vers une guérison positive. Un exemple pourrait être le rôle de la musique lors de la chirurgie. Dans certaines chirurgies, où des patient.e.s doivent rester éveillé.e.s, la musique permet d’apaiser les tensions. L’art pourra se transmettre de plusieurs façons dans l’Hôpital. Aucune concrétisation n’a encore toutefois été mise en place.
La GAO fait aussi d’autres programmes en accord avec cette idée de santé et d’art ; comme le Creative Space, en collaboration avec l’Hôpital Royal. Chaque semaine, le studio ouvre ses portes et une personne anime une technique artistique. Cela permet de faire des rencontres et de passer du temps avec des gens qui ont le même vécu. Dans le cadre de ces ateliers, elle affirme observer l’impact direct de l’art sur le bien-être. Elle explique que les participant.e.s sortent avec des messages positifs et remplis d’espoir.