– Par Léa Papineau Robichaud –
Nicolas Larocque-Marcoux, une recrue de l’équipe de hockey masculin de l’Université d’Ottawa, se démarque particulièrement depuis le début de la saison. En 14 matchs joués, il a totalisé 11 points: trois buts et huit passes. La Rotonde a rencontré l’athlète qui arrive des Foreurs de Val d’Or.
La Rotonde: Comment trouves-tu la conciliation hockey et études?
Nicolas Larocque-Marcoux:C’est sûr que c’est beaucoup plus dur [que dans la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ)]. Il faut que tu sois beaucoup plus discipliné. Auparavant, je laissais beaucoup l’école de côté parce que j’étais beaucoup plus concentré sur le hockey. Ça demande beaucoup d’énergie, l’école et le hockey, mais jusqu’à maintenant je pense que ça va quand même bien.
LR: As-tu déjà eu envie d’abandonner le hockey?
NLM: Oui. J’ai été repêché par Saint-John au Nouveau-Brunswick dans la LHJMQ. Ils m’ont échangé à Shawinigan [durant la période de] Noël alors que je jouais dans le midget AAA, ici-même à Gatineau. J’ai passé un an et demi à Shawinigan. À ma deuxième saison, ça n’allait pas très bien. Ma relation avec l’entraîneur était difficile. Je n’avais pas le temps de glace que je voulais, donc j’ai demandé de partir. Toutefois, ce n’était pas dans la période d’échanges, c’est pourquoi cela a compliqué l’échange. Je suis tout de même allé à Val d’Or. À Shawinigan, je n’avais pas nécessairement envie de tout abandonner, mais j’étais découragé. Je n’avais plus la motivation d’aller à l’aréna. Je trouvais ça dur, mais franchement, à Val d’Or, j’ai vraiment retrouvé le plaisir de jouer et j’ai eu un entraîneur qui m’a fait confiance.
LR: Quelles sont les principales différences entre le Sport interuniversitaire canadien (SIC) et la LHJMQ selon toi?
NLM: Ici c’est beaucoup plus physique. Les gars sont plus matures et c’est plus systématique. C’est davantage basé sur un système de jeu et moins axé sur les qualités individuelles offensives et les jeux de passe spectaculaires qu’on pourrait voir dans le junior majeur.
LR: Le documentaire intitulé Junior, réalisé en 2008, illustre la pression qu’il y a sur les hockeyeurs qui jouent au niveau junior. Trouves-tu qu’il y a autant de pression dans le SIC?
NLM: Ici, l’école [c’est la priorité]. C’est sûr qu’il faut performer quand même. Je pense que tout le monde, dans le fond, veut gagner. Ça fait que tout le monde [travaille toujours] sur la tâche à accomplir. C’est sûr qu’il y a moins de pression des partisans et de toute la ville qui entoure l’équipe, mais je te dirais que juste dans l’équipe, c’est assez compétitif. Tout le monde veut gagner, tout le monde veut faire sa place dans l’équipe.
LR: Il y a beaucoup moins de bagarre dans le SIC et celles-ci sont sont punies plus sévèrement que dans la LHJMQ. Penses-tu qu’elles sont nécessaires dans le hockey?
NLM: Je pense que cela a toujours fait partie du sport. Je crois que ça peut éviter des coups salauds, en sachant que tu te feras sauter dessus par quelqu’un en faisant un coup salaud. Pour moi, une bataille, si les deux sont consentants, je n’y vois aucun problème. Surtout sur la glace, il n’y a pas autant de danger qu’une bataille de rue où ça peut mal finir. Je pense que ça fait partie du spectacle, ça fait vendre des billets.