Inscrire un terme

Retour
Actualités

L’Armée du Salut provoque le débat

24 septembre 2018

Par Maeve Burbridge

Le conseil administratif de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO) s’est réuni le 19 septembre 2018 pour faire le bilan des nouveaux objectifs pour la communauté francophone d’Ottawa, ainsi que pour discuter des enjeux qui la touchent.

D’après les données présentées à la réunion du conseil administratif de l’ACFO, on peut en déduire que l’organisme ainsi que la communauté qu’elle représente sont en bonne santé. L’ACFO est dans un bon état financier pour la première fois depuis quelques années, ayant réussi à transformer son déficit budgétaire en surplus.

De plus, trois nouveaux administrateurs ont été élus à la rencontre, soit Dènik Dorval, Chantal Lamarche et François Hastir, tous jeunes et pleins d’enthousiasme, de passion et d’idées de projets ciblant la communauté francophone d’Ottawa. Mona Fortier, députée d’Ottawa-Vanier, est d’avis que « l’ACFO est un organisme très dynamique et qui le devient de plus en plus ».

En effet, les nouveaux administrateurs du conseil souhaitent lancer des nouvelles initiatives. Dènik Dorval a annoncé sa volonté de « développer des projets créatifs et originaux rentables pour la communauté, et se pencher sur l’inclusivité de toutes les communautés, LGBT et plus ». Chantal Lamarche, quant à elle, a déclaré qu’elle voulait surtout aller chercher les jeunes francophones d’Ottawa durant son mandat.

Sujet contentieux

Vers la fin de la rencontre, une motion a été proposée pour demander l’appui de l’ACFO pour le groupe SOS Vanier dans leur lutte contre la construction d’un refuge pour les sans-abris à Vanier. Un bâtiment pour l’Armée du Salut qui devrait comporter 350 lits et prévoit fournir des services de soins sociaux et de santé aux membres défavorisés de la communauté.

Philippe Deneault, porte-parole de SOS Vanier, a exprimé les inquiétudes de l’organisme à ce sujet. Il exprime d’abord son mécontentement par rapport au fait que l’Armée du Salut offre ses services en anglais. Historiquement, Vanier est le coeur de la francophonie à Ottawa, mais les francophones ne composent actuellement qu’environ un tiers de la population du quartier. Ceci ne s’aligne pas avec la vision de SOS Vanier, qui veut « protéger la démographie » du quartier, selon Deneault.

Question d’identité

Deneault précise que sa conception d’un.e francophone est une personne pour qui sa langue maternelle est le français et qui a grandi en parlant français à la maison. Cette définition exclut un bon nombre de personnes qui parlent français. 

Certains membres de l’ACFO étaient plutôt d’avis que les personnes qui sont dans le besoin devraient être au coeur d’une communauté, sans tenir compte de leur langue maternelle. Les propos de Deneault avaient, selon eux, un caractère presque « nationaliste » et « dangereux » dans leur définition exclusive d’un.e francophone.

En fin de compte, la motion a été repoussée, puisque les membres présents n’étaient pas en mesure de se mettre d’accord à ce sujet.

Malgré les différences d’opinion, il est rassurant de pouvoir constater que l’ACFO ainsi que la communauté qu’elle représente sont actives et prospères.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire