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Arts et culture

Lancement de livre : Poésie en musique, avec Éric Charlebois

7 octobre 2014

– Par Didier Pilon – 

Une foule s’est rassemblée au Café Nostalgica, mardi dernier, dans le cadre du lancement du tout nouveau recueil de poésie d’Éric Charlebois, Compost-partum. Le poète prend la scène pour une lecture de poésie accompagnée de la musique de Frédéric Levac.

Au centre de ce carrefour étudiant, on retrouvait « l’aristocratie » de la communauté artistique franco-ontarienne. Auteurs, musiciens, animateurs, poètes et intellectuels de milieux divers étaient de la partie pour célébrer cette nouvelle parution.

Marc Haentjens, directeur général des Éditions David, et Marc Pelletier, directeur littéraire, ont inauguré l’événement en présentant à la fois l’auteur, l’œuvre et le processus de création. Toutefois, c’est la présence d’Éric Charlebois lui-même, orné de son nœud papillon emblématique, qui a donné vie à la soirée.

Au centre conceptuel du recueil, nous explique le poète, est la notion de « déjection ». Charlebois joue ainsi sur le triple sens du mot, qui évoque à la fois l’excrétion, le rebut et la tristesse qui accompagne une perte. « J’ai osé porter mon regard sur le fils », confie-t-il, « un regard d’adulte, redevenu enfant, sur l’adulte qu’il devient toujours plus malgré lui ».

Une beauté sombre s’est emparée des lieux alors qu’on a tamisé les lumières au son obscure quoique mélodieux des claviers de Frédéric Levac. Commençant avec les premières pages de son recueil, Charlebois enchaîne vers après vers, accentuant certains passages par le timbre de sa voix, l’emphase de ses articulations et la cadence de ses mots. L’ostinato morose du chanteur de Pandaléon était orné de variations minimalistes, qui soulignaient les pauses entre les vers. Cette alliance entre la poésie et la musique a offert un regard privilégié sur le rapport de l’auteur à son œuvre et a su dégager sa sonorité bien unique.

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