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L’an zéro de la démocratie étudiante

24 février 2014

– Par David Beaudin Hyppia –

Je suis heureux de féliciter les étudiants qui ont permis aux Assemblées générales d’exister. C’est une avancée immense pour le mouvement étudiant ontarien. Avec une avance de plus de mille votes pour le Oui (ce qui est aussi le même écart que lors du premier référendum, malgré le quorum), c’est une réaffirmation de la nécessité et de l’intérêt des étudiants pour la création des Assemblées générales. Il est évident que certains restent toujours perplexes quant à leur efficacité, mais il ne faut pas tomber dans le cynisme lorsqu’on fait face à un système complexe et véritablement démocratique qui peut être modelé selon les vues de chacun et de chacune. Pour la première fois dans l’histoire de l’Université d’Ottawa, on assiste à un changement qui commence une nouvelle ère politique.

C’est un tout autre système qui vient d’être déclenché. Il ne s’agit plus de séparation arbitraire entre le pouvoir et les étudiants. Les étudiants viennent de se doter du droit d’aller dire ce qu’ils pensent, de changer ce qu’ils veulent par rapport à des politiques et des règlements qui les concernent directement. Il s’agit d’un espoir. Un espoir de pouvoir réunir les étudiants sous la seule bannière du vivre ensemble, non pas celle des partis politiques étudiants, ni de la droite ou de la gauche. Non, il s’agit de la genèse de l’implication étudiante.Il faut penser à l’impact qu’un tel changement va avoir sur les générations futures. Nous venons de transformer complètement la politique étudiante de l’Université d’Ottawa. En effectuant un tel changement, toute la toile de fond politique, qui pour nous est récente et différente, devient ordinaire et commune à tous les nouveaux étudiants. Lorsqu’on tentera d’expliquer qu’avant cela, la Fédération étudiante fonctionnait avec un CA de 32 personnes qui prenaient les décisions pour la majorité des étudiants et des étudiantes, ils vont sûrement trouver cela étrange, et c’est tant mieux.

Si ceux qui étaient contre la création des Assemblées générales l’étaient en particulier car les questions logistiques et organisationnelles n’avaient pas encore été officiellement décidées, eh bien, levez-vous et proposer vos idées. C’est là la beauté d’un système de démocratie directe. Il ne s’agit pas d’un système gagnant/perdant. Le pouvoir n’est pas à acquérir, il est déjà entre vos mains. C’est ensemble qu’il est possible de le transformer et c’est dans les Assemblées générales qu’il sera possible d’en discuter.

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