– Par Elaine-Yanie Desjardins –
L’Association des étudiant.e.s en études autochtones et canadiennes (AÉÉAC) et l’Association des étudiant.e.s autochtones (AÉA) ont tenu leur première assemblée générale conjointe mercredi, afin de faire le point sur les cinq revendications qu’elles ont soumises à l’Université d’Ottawa en janvier dernier.
Les cinq demandes consistent en l’enseignement des langues algonquines et mohawk à chaque semestre dans le but d’éventuellement en faire une mineure l’augmentation des ressources financières allouées aux bourses offertes aux étudiants autochtones, la création d’un portail autochtone sur le site web de l’Université avec une déclaration précisant que celle-ci se situe sur un territoire algonquin non-cédé, la reconnaissance de la nation algonquine sur le terrain de l’Université et l’augmentation des ressources pour le programme d’études autochtones de la Faculté des arts. Le vice-doyen de la Faculté des arts Andrew Taylor, qui était présent au début de l’assemblée, a confirmé que l’édifice abritant l’Institut d’études canadiennes et autochtones serait nommé d’après une figure autochtone importante, dont le nom n’a toutefois pas été dévoilé. Par ailleurs, le vice-doyen a aussi confirmé l’augmentation des ressources financières pour les bourses allouées aux étudiants autochtones, quoique la manière dont l’Université traite la question soit encore ambiguë, le nombre de bourses leurs montants, ainsi que les conditions pour y avoir accès n’ont pas été précisés.
Révision des revendications
Espérant faire bouger les choses un peu plus rapidement, les deux associations ont procédé à une révision de leurs revendications afin de préciser leurs priorités. Parmi les modifications apportées, l’AÉÉAC et l’AÉA réclameront l’enseignement de la langue algonquine en premier lieu – un choix symbolique considérant le territoire sur lequel l’Université a été bâtie – et réitéreront leur demande pour la reconnaissance par l’Université de son occupation d’un territoire algonquin non-cédé. « J’espère que ça fera une différence. L’Université semblait vraiment débordée par les réclamations que nous lui avons faites, alors j’espère que ces demandes restructurées permettront d’aller au cœur de ce que nous voulons […] et d’obtenir des résultats plus rapidement », a commenté Kiera Brant, représentante de l’AÉA. « J’essaie de rester optimiste. Les choses n’avancent pas aussi rapidement que ce qu’on aurait espéré, mais c’est bien de savoir qu’on a le support du vice-doyen. […] Nous avons au moins une personne [dans l’administration] qui essaie de faire avancer les choses », a-t-elle poursuivi.
Les deux associations organiseront un évènement devant le Pavillon Tabaret le 7 octobre, dans la foulée de l’anniversaire de la Proclamation royale de 1763, dans le but de continuer à faire pression sur l’Université et d’obtenir des réponses à leurs demandes. « J’espère que [cet évènement] réitérera que nous devons aller de l’avant avec l’administration », a conclu Kiera Brant.