Crédit visuel : Pixabay
Par Noémie Calderon-Tremblay – Journaliste
Tout cela débute par un cliché covidien, une jeune femme se découvre du temps pour une de ses passions, la cuisine et se met à écouter avec avidité la série télévisée Chefs Table. La suite est plus surprenante, parmi les différents chefs présentés, tous plus originaux les uns des autres, une caractéristique semble ressortir : le goût pour les produits de saison et du terroir.
Ils en font une obsession pour le goût, le développement durable et la qualité de leurs plats. Sans ses produits de leur région, les chefs perdent leur toque.
Fascinée, la jeune femme se met à fouiller et se questionner sur la provenance des produits qui se retrouvent dans son assiette.
Un beau matin, alors qu’elle déjeune tranquillement avec une mangue et une banane, des produits pourtant accessibles, la pensée suivante se glisse dans sa tête : « Pourquoi est-ce que je suis en train de manger ça et pourquoi ce produit qui me vient de l’autre bout du monde ne me coûte pas la peau des fesses ? Ce n’est pourtant ni local, ni québécois ou canadien et ça prend une tonne de temps et de l’essence pour venir jusqu’ici.
Un constat plutôt logique ; les mangues, ça ne vient pas de sa cour, elle le savait depuis longtemps. Pourtant le déclic a pris du temps à se faire.
Les questions et les réflexions se sont alors mises à débouler. Paniquée, elle en est arrivée à cette conclusion : je ne sais même pas quels aliments viennent du Québec ou du Canada et encore moins à quelles saisons ils poussent.
Dès lors, l’éducation devait se faire. Le temps était à sa portée, alors pour elle, aucune excuse.
Elle a pris une feuille de papier et un crayon, a tracé un cercle, symbole d’une année, l’a découpé en pointes de tartes et à gribouiller les informations suivantes trouvées sur le site web d’équiterre.
Hiver
Betterave, carotte, céleri-rave, champignon, chou vert et rouge, courge d’hiver, échalote française, endive, laitue hydroponique et de serre, oignon jaune, panais, poireau, pomme, pomme de terre, rabiole (navet), radis noir, rutabaga, tomate de serre et topinambour.
Printemps
Asperge, betterave, carotte, céleri-rave, champignon, chou rouge, fines herbes, laitue hydroponique et de serre, pomme, oignon jaune, laitues en feuilles, panais radis, tomate de serre et topinambour, rutabaga, concombre de serre, rhubarbe.
Été
Ail, artichaut, aubergine, bette à cardes, betterave, bleuet, brocoli, carotte, céleri, céleri-rave, cerise de terre, champignon, chou vert et rouge, concombre, cornichon frais, courge, courgette, échalote herbes, fraise, framboise, haricot jaune et vert, laitues de toutes sortes, maïs sucré, melon d’eau, mûre, cantaloup, oignon, panais, persil, petits pois, piment fort, poireau, pois mange-tout, poivron, poire, prune, pomme, pomme de terre, rabiole, radis, rhubarbe, rutabaga et tomates.
Automne
Ail, aubergine, betterave, brocoli, cerise canneberge, carotte, céleri, céleri-rave, de terre, champignon, chou chinois, chou de Bruxelles, chou vert et rouge, citrouille, courge, échalote française, endive, laitue, hydroponique et de serre, oignon espagnol et jaune, panais, piment fort, poireau, raisin, pomme, poire, pomme de terre, poivron, noir et rouge, rabiole, rutabaga, tomate de champ et de serre et topinambour.
Prenez note, les informations suivantes sont générales et non exhaustives. Les saisons des légumes ne sont pas exactement découpées comme le sont nos mois dans le calendrier.
Pour avoir plus de précisions quant aux périodes de l’année propres à chaque légume, il est possible de s’abonner à un panier de fermiers, demander à un commis d’épicerie ou visiter une ferme avoisinante. Demandez et vous trouverez.
Biologique, un piège ?
Attention cependant aux produits certifiés biologiques ! Selon Radio-Canada, la majorité de ceux-ci proviennent de l’étranger ; ce qui est considéré biologique n’est pas nécessairement conforme aux normes québécoises. Aussi, la certification biologique est très coûteuse et il est difficile pour les petites entreprises de se la procurer. Beaucoup de producteurs locaux qui n’utilisent pas de pesticides ne marquent pas leur produit avec le logo bio. Bref, mieux vaut donc avant tout vérifier leur provenance.
Où vous procurer des produits locaux ?
L’application Ulocal.co vous permet de trouver des produits locaux, en fonction de votre localisation. Le marché de l’Outaouais vous offre également l’opportunité de trouver des produits locaux et frais ; certaines fermes locales proposent l’option des paniers garnis bio, alternative aussi proposée par le Bureau du développement durable de l’Université d’Ottawa, ou encore de boîtes de fermier biologiques.
Enfin, vous trouverez sur le site Aliments du Québec des idées de recettes à réaliser avec des produits typiquement canadiens.