Inscrire un terme

Retour
Actualités

3 questions pour comprendre : La visite du Premier ministre Trudeau en Chine

6 septembre 2016

Par Yasmine Mehdi

Avec Yongjing Zhang,
Professeur adjoint

Ecole supérieure d’affaire publiques et internationales
Faculté des sciences sociales

Saviez-vous que l’Université d’Ottawa compte plus de 1200 professeurs ? Ensemble, ils possèdent une expertise sur des sujets allant du droit constitutionnel à la biologie moléculaire. Chaque semaine, La Rotonde interroge un professeur sur un sujet d’actualité. L’occasion pour vous d’en apprendre davantage, et pourquoi pas, de briller dans les soupers de famille et autres lieux propices aux débats.

  1. Quelle est la raison de cette visite ?

Le Premier ministre Trudeau s’est rendu en Chine pour le sommet du G20 [qui aura lieu à Hangzhou les 4 et 5 septembre prochain, ndlr]. En tant que dirigeant nouvellement élu, ça ne fait pas de mal de voyager dans le pays hôte pendant quelques jours, donc le timing est parfait, du moins il est meilleur que si Trudeau s’était rendu en Chine strictement pour rencontrer le Président Xi et le Premier ministre Li.

  1. Quels sont les enjeux de cette visite ?

Le véritable enjeu est le nombre de contrats que Trudeau pourra ramener au Canada. En contraste avec la plateforme politique de Harper, Justin Trudeau a adopté celle de Pierre Trudeau, dont l’idée est d’engager la Chine dans les relations diplomatiques et commerciales. Cependant, l’autre enjeu réside dans les divergences idéologiques entre les deux pays.

  1. Qu’est-ce qui caractérise la relation sino-canadienne ?

C’est compliqué. Premièrement, environ 1,5 millions de personnes d’origine chinoise vivent au Canada. Par ailleurs, la Chine a beaucoup d’argent à consacrer à l’investissement à l’étranger, ce qui représente un potentiel important pour le Canada. Troisièmement, les deux pays entretiennent encore une relation politique délicate, comme cela a été démontré par la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Ottawa en juin dernier [lorsqu’un journaliste avait posé une question sur les droits de l’homme au ministre, celui-ci s’en était froissé et avait qualifié la question « d’arrogante », ndlr]. Je dirais que l’attitude actuelle peut être résumée comme suit : « Nos différends politiques n’arrêteront pas nos gains commerciaux. »

* Les réponses ont été reformulées au besoin pour des raisons de longueur et de clarté.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire