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Arts et culture

La septième édition des « Femmys » : Changements sociaux en action

– Par Alexandre Millaire –

En entretient avec La Rotonde, Jackie Hansen explique le rôle qu’occupe les « Femmys » dans la communauté ottavienne. cinq prix ont été accordés cette année à des femmes qui se sont distinguées pour la cause féministe dans les champs de l’activisme, du travail académique, des services de la santé, et du féminisme global ainsi qu’un prix d’excellence pour l’ensemble des réalisations.

La Rotonde : D’où vient l’inspiration pour les « Femmys » ?

JH : Les Femmys ont commencé comme une façon d’honorer l’engagement des féministes locales vers l’égalité des sexes. On a des gens qui travaillent à l’échelle locale, provinciale, nationale et même internationale, tous basés ici à Ottawa. C’est une manière de dire « Tu sais quoi?, on a des incroyables femmes qui font des choses étonnantes dans cette communauté, qu’on se rassemble pour célébrer leur réalisations ». Ce soir, c’est notre manière de dire « we kick butt ».

LR : D’où viennent les fonds pour la célébration?

JH : Des organismes tels que Amnesty International et Oxfam qui contribuent un peu d’argent vers l’événement. C’est vraiment important pour nous que l’événement soit gratuit et accessible. Il y a un service de garderie gratuit, de la nourriture gratuite et aucun coût d’entrée, alors on est commis à ce que ce soit un vrai événement féministe, accessible à tous les femmes.

LR : Combien de prix étaient accordés ce soir?

JH : Il y en avait cinq, et il y a des trophées, cette notre version des Oscars. […] On avait Sandy Harmer, qui gère un centre de toxicomanie pour femmes à Kanata depuis plus de quatre décennies ; Dr. Angel Foster, de l’U d’O, son travail se concentre sur les droits sexuels et reproductifs ; Dr. Dawn Moore, qui étudie la violence faite aux femmes, elle lutte haut et fort pour des endroits sûrs à l’Université Carleton et est la présidente du conseil d’administration du Camp Ten Oaks pour des jeunes queer ; Colleen Cardinal, qui travaille au Families and Sisters in Spirit, […] elle fait un travail incroyable à l’égard des femmes disparues et assassinées, ayant perdu deux membres de sa famille – incluant sa sœur – à la violence ; et Liz Burnstein, directrice générale du Nobel Women’s Initiative, qui rassemble tous les lauréates du Prix Nobel de la Paix pour travailler en collectivité.

LR : Quelles sont les entraves les plus importantes aux femmes ici à Ottawa?

JH : […] On est chanceux puisqu’en Ontario il y a la Loi Toby, qui protège les gens contre la discrimination basée sur l’identité sexuelle, par contre, si tu es dans un espace fédéral, tu n’as plus le droit à la même protection. On travail fort à Amnesty International et dans d’autres organismes sur le Projet de loi C-279, qui est au sénat en ce moment et qui changerait le code criminel canadien et la loi canadienne sur les droits de la personne afin d’ajouter l’identité sexuelle comme base protégée contre la discrimination. Malheureusement, un amendement horrifiant a été passé la semaine dernière afin d’exempter le projet de n’importe quel endroit ségrégé par sexe, essentiellement où ils en ont besoin le plus : des salles de toilettes, des salles de rechange, des centres de crise et des refuges. Pour ceux qui cherchent à s’impliquer dans la lutte contre l’amendement du Projet de loi C-279, appellez ou écrivez le Sénateur Donald Platt.

LR : Quelles étapes faut-il toujours prendre à Ottawa pour soutenir l’égalité des sexes?

JH : Ce que je ressens à cet événement à chaque année est la puissance. Il y a un sentiment merveilleux lorsque tu regroupes 400 féministes dans une salle et tu ressens qu’on peut changer les choses. Ce qui nous réunit le plus en ce moment est l’appel d’un débat durant les élections fédérales au sujet des enjeux des femmes et des filles au Canada. […] On est plus que la demie des électeurs! Voulez-vous parler des questions qui nous concernent?

 

 

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