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La semaine ECH : Un « dernier cours »; une parole qui perdure

29 février 2016

Par Charlotte Côté, Boni Guy-Roland Kadio, Marine Dumas

Si c’était votre dernier cours, que diriez-vous aux élèves? Jean-François Ratelle et Michael Williams, professeurs de l’école supérieure d’affaires publiques et internationales (ÉSAPI), se sont prêtés au jeu mercredi dernier, au bar étudiant 1848. Une occasion de se retrouver dans une atmosphère décontractée pour parler de choses qui importent.

L’évènement « Série du dernier cours » s’inscrivait au sein de la semaine ECH organisée par l’Association des étudiant.e.s en Études de conflits et droits humains (EACH). Une cinquantaine d’étudiants se sont rassemblés pour écouter « deux des professeurs les plus connus et des plus appréciés du programme », selon Claudia Vergara, vice-présidente aux affaires académiques et universitaires de l’EACH. Invités à participer à la semaine ECH, Ratelle et Williams sont connus par les étudiants d’ECH comme étant des professeurs donnant « des cours intenses et époustouflants ».

Ratelle a décidé de présenter une auto-ethnographie de son parcours de chercheur, en insistant sur l’importance « des échecs retentissants pour arriver à la réussite ». Il a tenu à faire comprendre que la réalité des zones de conflits diffère grandement de celle qui est étudiée dans les « tours d’ivoire » en Occident. En outre, il souligne qu’il faut porter une grande attention au quotidien dans le travail de recherche sur le terrain.

Les étudiants ont pu avoir un aperçu de son premier voyage en Tchétchénie, aventure marquée de rencontres inattendues et de tournants imprévisibles. « La méthodologie, c’est se lancer dans quelque chose qu’on ne comprend pas », a assuré celui qui a vécu avec des islamistes pendant plusieurs mois. Un dernier conseil pour ce dernier cours? « Apprenez une culture, apprenez une langue, allez dans une zone de conflit. Il faut se mettre à l’intérieur de notre objet d’étude. »

Williams a suivi en insistant sur les motivations qui doivent animer les étudiant.e.s dans ce domaine. Il a poussé les élèves vers la réflexion : « Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons? » Selon lui, il faut se questionner sur la signification de nos actions; il faut agir parce qu’on se sent « concerné », qu’on y accorde de l’importance et qu’on veut comprendre. Pour lui, toute action faite avec passion et soin est légitime.

Julia Fyfe et Megan Dunbar, étudiantes de deuxième année en Étude de conflits et droits humains, ont assuré que les deux professeurs étaient tout aussi passionnés et passionnants en classe. Megan a ajouté que cette présentation lui avait apporté des idées et des ressources dans l’élaboration de sa méthodologie pour ses futurs travaux de terrain.

Des témoignages de professeurs comme ceux qui ont été entendus mercredi dernier sont rares, mais essentiels. La « Série du dernier cours » a permis aux étudiants de créer des liens et de parler avec des figures importantes du milieu.

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