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La République populaire du délice perd l’usage de sa cuisine

11 Décembre 2012

Photo Catherine Dib – Par Vincent Rioux –

Après sept ans d’existence, la République populaire du délice (RPD), qui sert des repas végétaliens gratuitement à chaque mercredi midi à l’Agora du Centre universitaire, risque de devoir mettre fin à ses activités à la reprise des cours en janvier 2013. De fait, le Service du logement du 90 Université a annoncé à l’organisme à but non-lucratif qu’elle ne pourra plus utiliser la cuisine au rez-de-chaussée des résidences pour préparer la nourriture. Depuis plusieurs années, la résidence du 90 Université offrait l’utilisation de sa cuisine à titre gracieux à la RPD.

Selon Pierre La Roche, agent d’information et de communication du Service du logement de l’Université, cette mesure a été prise afin de « redonner le plein usage aux clients des résidences du 90 Université. » Selon lui, les résidents se seraient plaint se disant « intimidés » par la présence de l’organisme qui utilise la cuisine tous les mercredis avant-midi. Contrairement aux résidences Stanton et Marchand, le 90 Université n’a pas de cuisine commune à chaque étage.

« Nous ne faisons pas cela de gaieté de cœur », assure M. La Roche. « Toutefois, beaucoup de résidents sont intimidés et ce sont eux qui paient les droits de résidences », ajoute-t-il.

C’est un tout autre son de cloche du côté de Christine Bérubé, membre de la RPD, qui dénonce cette mesure prise par le Service du logement. Selon elle, la RPD est une alternative à la promotion du capitalisme et à la société de consommation, est un moyen de promouvoir l’autosuffisance, encourage les produits locaux, réduit le gaspillage de nourriture et offre une sécurité alimentaire aux étudiants moins fortunés. De plus le projet mobilise hebdomadairement 20 personnes pour préparer la nourriture et dessert environ 80 personnes chaque mercredi. La nourriture qui n’est pas consommée le jour même est donnée à la Banque alimentaire. Mme Bérubé remarque que la cuisine est généralement très peu utilisée par les clients du Service du logement et trouve déraisonnable cette nouvelle mesure. À moins que le Service du logement ne revienne sur sa décision, la RPD est pris au dépourvu avec seulement quelques semaines pour se trouver une nouvelle cuisine. Mme Bérubé promet que la RPD fera circuler des pétitions pour mobiliser la population étudiante afin que l’organisme retrouve sa cuisine.

Un manque de cuisine communautaire à l’U d’O?

M. La Roche confirme que le Service du logement reçoit beaucoup de demande pour utiliser les cuisines des résidences. Il déplore qu’il y ait aucune cuisine étudiante au Centre universitaire alors que la demande est très grande.

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