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Sports et bien-être

La francophonie aux couleurs du Gris et Grenat ; entrevue avec Christine Deaudelin

Johan Savoy
9 mars 2022

Crédit visuel :  Courtoisie – Greg Mason

Entrevue réalisée par Johan Savoy – Chef de pupitre Sports et bien-être

Dans le cadre du Mois de la francophonie, La Rotonde met en lumière les étudiant.e.s-athlètes francophones évoluant au sein des Gee-Gees. Actuellement en cinquième et dernière année à l’Université d’Ottawa (U d’O), Christine Deaudelin revient sur son parcours personnel et sportif, tout en soulignant son attachement à la francophonie.

La Rotonde (LR) : Quel a été ton parcours académique et sportif, du Cégep de Saint-Laurent à l’Université ?

Christine Deaudelin (CD) : Je suis arrivée au Cégep de Saint-Laurent en 2014 après un passage à l’Ontario Hockey Academy de Cornwall. Il s’agissait pour moi d’un retour aux études en français. J’ai étudié trois ans en sciences humaines, profil individu, et obtenu mon diplôme d’études collégiales. Durant cette période, j’ai joué pendant trois ans pour l’équipe du Cégep, les patriotes, avec lesquelles j’ai remporté la Coupe Dodge qui est un championnat provincial. 

Je suis arrivé à l’Université en 2017 en criminologie. Cela fait maintenant cinq ans que je suis dans le programme que j’ai d’ailleurs terminé. Je prends actuellement des cours pour continuer à jouer. Globalement, j’ai eu une carrière universitaire assez satisfaisante, même si au départ je ne savais pas trop à quoi m’attendre. 

LR : Tu es donc dans ta cinquième et dernière année à l’U d’O. Que retiens-tu de ta carrière universitaire et quels sont tes meilleurs souvenirs ?

CD : J’ai fini la première saison en équipe étoile recrue et en deuxième équipe étoile. J’ai ensuite reçu une invitation pour les Universiades en Russie afin de représenter l’Équipe Canada au niveau universitaire. Nous sommes rentrées avec une médaille d’argent et cela a été une très belle expérience. 

En troisième année, nous avons réalisé une série de six victoires d’affilée, ce qui est un record pour l’équipe féminine de hockey des Gee-Gees. Par la suite, le virus a frappé et j’ai commencé ma cinquième année avec une blessure. J’ai tout de même participé au début de la saison et j’ai été invitée à retourner aux Universiades qui se déroulaient en Suisse cette fois-ci, mais qui ont malheureusement été annulées. 

D’un point de vue collectif, je retiens surtout le record de victoires, car nous avons battu toute la ligue deux fois en un mois. Au niveau personnel, représenter l’Équipe Canada sur la scène internationale correspond à l’accomplissement d’un rêve.               

LR : Suite à l’arrêt des compétitions la saison passée, de quelle manière a évolué l’effectif et comment as-tu vécu cette saison blanche personnellement ?

CD : D’un point de vue personnel, l’arrêt des compétitions a tout de même été un coup dur, car j’ai perdu une année. La reprise, cette année, a en revanche redonné de l’énergie et de l’espoir, même si l’arrivée du variant Omicron est venue compliquer les choses une nouvelle fois. 

L’équipe a quant à elle beaucoup changé l’année passée, nous avons eu beaucoup de recrues. Il a fallu apprendre à connaître les nouvelles joueuses, ce qui n’est pas forcément évident car l’équipe est composée de plusieurs bulles qui ont chacune leur heure de pratique. Nous avons plus fait connaissance cette année et malgré un effectif parfois décimé par le virus, nous avons su faire preuve de résilience. Je pense que nous nous sommes beaucoup améliorées et je suis vraiment fière des filles pour ce qui a été accompli.

LR : L’équipe féminine de hockey des Gee-Gees compte une proportion importante de joueuses francophones au sein de son effectif. Comment se pratique le français dans l’équipe et que représente la francophonie pour toi ?

CD : Le français est beaucoup utilisé chez les Gee-Gees, d’autant plus que notre ancien coach était québécois. Il y a plusieurs Franco-ontariennes dans l’équipe et les anglophones cherchent aussi à parler français. Notre entraîneuse actuelle prend des cours quand elle le peut donc globalement, notre langue est très présente dans le vestiaire.

Personnellement, le français représente mes racines, ma culture et le peuple québécois. Il faut défendre notre langue et je pense que lorsqu’on parle français il est important d’essayer de ne pas mélanger les mots avec l’anglais trop souvent. Il y a également beaucoup de francophones à Ottawa et en Ontario, donc c’est important de conserver notre culture, car c’est elle qui nous représente. Finalement, ce sont ces valeurs que nous voulons transmettre aux générations futures.

 

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