– Par Lysane Caouette –

Les Rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau (RVBDG) a donné son coup d’envoi le vendredi 29 novembre à la Maison du Citoyen de Gatineau. Ce week-end dédié à la découverte des œuvres de la région de l’Outaouais ne s’était pas renouvelé depuis quatre ans. Plus de 50 artistes du monde visuel, tels que Paul Roux, Jocelyne Jalette, Bado et Caroline Allard faisaient partie de la programmation.

Petits et grands ont ainsi pu participer à une foule d’activités échelonnées sur une période de trois jours. Des ateliers de création littéraire (personnages de BD), des tables rondes, des combats de personnages, des rencontres d’auteurs, des présentations de débat et des quiz BD, chacun a pu y trouver son compte. Un groupe d’étudiants au baccalauréat de bande dessinée de l’Université du Québec en Outaouais (l’UQO) a lancé, dans le cadre de l’événement, LeBunker, le premier numéro d’une BD collective. De plus, des lancements de livres étaient au menu, notamment Lettre à Ludwig de Christian Quesnel, Léthéonie de Julien Paré-Sorel, ainsi que Ariane et Nicolas Tome 7 : Drôle d’Histoire de Paul Roux. Des séances de dédicaces étaient aussi sur place ainsi que des dessins en direct.

Pour la première fois en Outaouais, le RVBDG a présenté un match d’impro BD avec la Ligue Québécoise d’improvisation BD (LiQIBD) comme partenaire. Des dessinateurs et comédiens de l’Outaouais et de Québec ont ainsi été jumelés pour permettre d’initier les gens de la région à bien comprendre le concept. La présidente du RVBDG, Diane Chevrier, retient l’idée. « C’était vraiment une belle surprise. Tout le monde était emballé du concept, c’était vraiment une belle soirée. On va essayer de mettre sur pied une ligue pour Gatineau », a affirmé Mme Chevrier.

Le bassin de bédéistes provenant de l’Outaouais est d’ailleurs très riche, notamment grâce au baccalauréat de BD offert par l’UQO, le seul programme francophone de ce genre offert en Amérique du Nord.

« Depuis 10-15 ans, il y a un essor incroyable d’artistes de la BD. De nouveaux artistes avec des genres tout à fait différents. Il y a une richesse d’expression artistique qui est très grande. C’était essentiel qu’il y ait un événement comme celui-là pour faire connaître ça », soutient Mme Chevrier.

Pour l’an prochain, la présidente du RVBDG souhaite aller explorer le travail qui se fait du côté de l’Ontario français, et même plus loin.

« Certainement que pour l’an prochain, nous allons accueillir des artistes venant de la France, de la Belgique, ou bien des artistes qui ne parlent pas nécessairement français », explique-elle.