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Arts et culture

Journée franco-ontarienne : Spectacle « Rock ta rentrée »

29 septembre 2014

11-de644c0936– Par Didier Pilon – 

Une estrade gigantesque est apparue, comme par magie, au coin des rues Université et Cumberland. Deux trios de Prescott-Russell prennent la scène à l’occasion de la Journée franco-ontarienne.

La foule s’est assemblée, petit à petit, dans un enclos de barrières face à la terrasse du Café Nostalgica. Alors que le soleil se couche, une cinquantaine de projecteurs s’allument et éclairent l’estrade de leurs lueurs multicolores pour accueillir Pandaléon, trio de St-Bernardin, et mastik, trio de Rockland, d’Alfred et de Plantagenet.

Pandaléon est un groupe qui opère à deux vitesses. Parfois, l’écho minimaliste de la batterie de Jean-Philippe Levac accentue l’ambiance précaire du clavier de son frère, Frédéric. La guitare de Marc-André Labelle s’y ajoute note par note, contribuant à l’atmosphère simple et mélodieuse. Ensuite, presque instantanément, tout s’intensifie. L’atmosphère s’épaissit dans un son rock flou et expérimental.

Tout au long de la prestation, il fallait parfois se frotter les yeux pour bien confirmer qu’il n’y avait que trois musiciens sur scène. Lors des moments calmes, les paroles douces et prononcées ont pris l’avant, traçant des parallèles entre la vie de campagne et la situation moderne. Lors des moments d’intensité, par contre, c’est la guitare qui prenait le contrôle. Tout d’un coup, Labelle s’éclatait de convulsions incontrôlables, grattant son instrument comme un musicien grunge perdu dans sa musique. On ne savait plus s’il fallait simplement apprécier ou commencer l’exorcisme.

Durant l’entracte, la foule s’est échappée de l’enclos afin d’accéder au Café Nostalgica. Les quelques serveurs ont couru à gauche et à droite pour offrir bières et nachos au troupeau de spectateurs. Malheureusement, les barrières étaient positionnées de sorte que, pour retourner voir le spectacle, il fallait faire tout le tour du bloc, passant par Laurier et Copernicus. Au dépourvu du prochain groupe, la foule s’est assemblée sur la terrasse pour apprécier le concert à distance.

Lorsque mastik a pris la scène, il ne restait que quelques douzaines de spectateurs devant eux. Toutefois, cela ne les a pas empêchés de verser toute leur énergie dans ce concert. Leur son rock aux influences reggae a évoqué autant les rythmes ska de Sublime que les airs indie-rock de Karkwa. Les chants et les solos de guitare de Chris Coshall ont plané sur la musique de Simon Poirier Lachance à la batterie et de Martin Charbonneau à la basse.

En arrière-scène, accompagné de leur chienne Maya, qui d’ailleurs figure sur deux de leurs pistes, mastik montre le tranchant de leur humour et leurs vraies opinions quant à la francophonie en Ontario.

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