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Jocelyn Leblanc, défenseur de la Francophonie Ontarienne

22 janvier 2018

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Par : Océane Lemasle, contributrice de La Rotonde

Co-président du Regroupement Étudiant Franco-ontarien (RÉFO), étudiant en 3ème année d’administration publique à l’Université d’Ottawa, Jocelyn Leblanc est passionné par l’éducation, la justice et la culture franco-ontarienne. C’est cette culture qu’il souhaite défendre au sein des universités ontariennes, qui, selon lui, ne représentent pas à sa juste mesure la Francophonie Ontarienne.

S’engager pour protéger sa langue

Leblanc, originaire de l’Acadie, a voulu découvrir la culture franco-ontarienne et vivre une expérience bilingue en venant étudier à l’Université d’Ottawa (U d’O). Il intègre le RÉFO dès son arrivée dans la capitale et s’y voit élu co-président en 2017. Il se dit déçu dès son premier jour à la vue d’une semaine d’accueil organisée uniquement en anglais : « j’avais le choix, soit parler français ou soit avoir des amis », confie-t-il en soulignant son ressenti d’avoir dû choisir entre sa culture et sa vie sociale.

« Les francophones doivent se soumettre », affirme-t-il en ajoutant qu’ils et elles sont « victimes d’intimidation ». Ce qu’espère Leblanc, c’est que la majorité dominante, les anglophones, reconnaisse et rejoigne la minorité dans ses efforts d’utilisation de la langue dominante.

« Arrêter de nier le problème »

Leblanc est également particulièrement critique envers le rôle de l’U d’O, une institution se revendiquant bilingue et biculturelle. Elle doit « arrêter de nier le problème », affirme-t-il entre autres, mentionnant qu’une partie importante des cours enseignés en français reposent en fait sur des ressources et lectures anglophones.

« Si l’Université d’Ottawa tient à être reconnue comme une institution franco-ontarienne, elle se doit d’être un lieu où les francophones de l’Ontario se sentent bienvenu.e.s et à l’aise », explique-t-il tout en appelant l’U d’O à admettre son inefficacité et à appuyer la création d’une université franco-ontarienne possédant un mandat provincial en Ontario.

Des résultats encourageants

Leblanc reste cependant optimiste et insiste sur les nombreuses avancées encourageantes annoncées depuis le début de l’année, dont la création de l’Université de l’Ontario français à Toronto, l’officialisation du statut bilingue de la ville d’Ottawa et le transfert de la gestion du Centre Jules-Léger aux conseils scolaires de langue française. Leblanc aimerait néanmoins voir s’étendre le projet de l’Université de l’Ontario français à d’autres villes, telles qu’Ottawa qui n’abrite actuellement aucun établissement universitaire uniquement francophone. Dans ce cadre, le RÉFO milite en étroite collaboration avec la Fédération des Jeunesses franco-ontariennes (FESFO) et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).

Leblanc estime tout de même que les Franco-ontarien.ne.s sont sur la bonne voie. Son engagement pour « servir les Franco-ontariens d’abord », comme il l’explique, perdurera jusqu’à ce qu’il rejoigne le Collège militaire royal du Canada à Kingston, institut bilingue qui lui permettra d’atteindre son but : devenir avocat militaire.

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