– Par Marie-Claude Charron –
La Rotonde a rencontré Joanie Michaud au Vieux-Hull, là où elle a peformé le jeudi 5 septembre dans le cadre du Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ). Elle nous présente son itinéraire particulier et son enthousiasme quant à l’avenir de la scène musicale francophone.
La Rotonde : Parle-nous de tes débuts.
Joanie Michaud : En fait, je m’y suis lancée assez tard. Vers la fin de mon secondaire, je chantais avec mes amis. Ce sont eux qui m’ont poussée à participer aux spectacles de l’école. J’ai aussi participé à Cégep en spectacle. Pendant quelques mois, je trouvais que ce n’était pas très raisonnable de seulement faire de la musique. J’ai été à l’UQAM en animation culturelle, ensuite j’ai fait un D.E.P. en cuisine.
C’est avec mes études à l’École nationale de la chanson de Granby que j’ai écrit mes propres compositions. Plusieurs grands chanteurs francophones y ont étudié. Cela m’a aidée à découvrir mon style musical qui se reflète dans mon écriture. Ensuite, je suis revenue à Gatineau, puis j’ai formé un groupe de musiciens. Il est constitué de Steven Boivin à la guitare, Julien Morissette à la basse, puis récemment, Mathieu Péloquin s’est joint en tant que batteur.
LR : De quels auteurs et interprètes t’inspires-tu?
JM : Au départ, j’écoutais davantage des chansons américaines de style pop. Heureusement, un professeur du secondaire nous a fait découvrir les grands artistes québécois. Il trouvait que c’était un manque dans la région de Gatineau-Ottawa, étant donné qu’on est plus anglicisés. J’ai commencé à composer des chansons après avoir vu un spectacle d’Ariane Moffatt.
Nos arrangements sont dans le style de Marie-Pierre Arthur, Kings of Leon et Metric. Pour ce qui est des mélodies, je pense que le pop reflète un peu ce que je chante tout en simplicité. L’École de Granby m’a donné la confiance afin d’assumer ce que j’avais à dire. Je chante comme je parle, et je parle avec des pieds et des mains si ça me tente.
LR : Te trouves-tu bien intégrée à la communauté artistique francophone?
JM : En ce moment, il se passe de plus en plus de choses, comme le Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ), qu’on a fait hier. Il y a plus d’importance envers la francophonie et les régions s’engagent plus dans ce sens. Bref, c’est plaisant de vivre dans cette effervescence. Aussi, il y a beaucoup d’entraide entre les musiciens, c’est comme une famille dans laquelle tout le monde est différent et contribue à sa manière.
LR : As-tu apprécié ton expérience au Festival de l’Outaouais Émergent?
JM : C’était bien, juste ici au bout de la rue Laval. Je pourrais comparer cela à un marathon. Il y avait quatre groupes qui s’enchaînaient et on devait briser la glace à l’heure du 5 à 7, un jeudi. On a quand même réussi à amener les gens vers la scène. C’était une très belle expérience.
LR : Quelles sont tes futures échéances?
JM : On veut faire une tournée qui nous amènerait un peu partout dans les régions du Québec. Je dois me pratiquer pour être à l’aise sur la scène. Finalement, je sors bientôt mon premier EP, un mini album, d’ici la fin de l’automne.